18 avril 2024

Ce qu’attendent les transporteurs touristiques de l’administration du Tourisme

Après avoir réuni tous les membres de son Bureau Exécutif où il a été question d’aborder les différents contours du Plan d’Urgence Touristique décidé la semaine dernière par le Gouvernement, la FNTT-CGEM a tenu à faire part de ses remarques Mme la Ministre du Tourisme pour manifester clairement sa position, surtout l’état précaire où se trouve la majorité des transporteurs touristiques dont les TPE sont prédominantes.

Comme le rappelle Rachid Bouamara, Président de la FNTT-CGEM, « le secteur, fortement impacté vivant dans l’expectative durant les 22 derniers mois, est pourtant un grand contributeur en termes d’emplois permettant à des milliers de jeunes de se prendre en charge et de réaliser leur rêve en créant leurs propres entreprises, un secteur qui a contribué à la dynamique de développement et désenclavement de plusieurs territoires reculés, un secteur très capitalistique nécessitant un investissement récurrent pour répondre aux attentes d’une clientèle de plus en plus exigeante, un secteur fortement exposé aux marché extérieur et forcément aux aléas du tourisme mondial ce secteur. Or, avec la crise qui nous a profondément rongé menace dangereusement l’existence de l’entreprise de transport touristique si des mesures réalistes d’accompagnement adapté ne sont prises en urgence ».

Face aux multiples difficultés traversées, le Président se fait le porte-parole d’une série de propositions communément partagées avec toutes les associations régionales de la fédération, susceptibles de permettre à l’entreprise du transport touristique de se maintenir en vie. Parmi lesquelles :

-Le maintien de l’indemnité forfaitaire doit rester tributaire de la reprise de l’activité. 

-Les conditions de mise en oeuvre du moratoire méritent plus de précision et de clarification, nous pensons que le moratoire quelque soit sa durée ne serait être suffisant face au mur de dettes qui se sont accumulées menaçant le secteur d’une cascade de faillites et compromettant aussi les perspectives d’investissement à venir. 

En même temps, la FNTT-CGEM propose également à Mme la Ministre d’initier éventuellement une réflexion associant les professionnels et le GPBM pour imaginer des dispositifs de financement innovants visant plus le renforcement des capitaux propres ou quasi propres que l’endettement bancaire de notre point de vue c’est la voie appropriée pour permettre au secteur de se redresser et récupérer sa capacité d’investissement et de création d’emplois. 

Toutefois, Rachid Bouamara regrette « l’exclusion de notre secteur de l’exonération de la taxe professionnelle n’est ni juste ni cohérent, notre secteur a été quasiment en arrêt d’activité pendant cette crise, l’éclaircie estivale ne lui a pas profité, nous espérons que cet oubli soit rattrapé ». 

Et d’ajouter que « la rénovation et la maintenance de notre parc est une nécessité pour mettre à la disposition de notre clientèle des véhicules aux normes qualité, sécurité et confort, plus que jamais notre secteur a besoin d’un soutien public pour relancer, après reprise, sa dynamique d’investissement, surtout après une crise de longue durée qui a provoqué une obsolescence précoce de son parc. La relance de notre secteur et sa modernisation restent aussi tributaires d’une mise à niveau urgente et en profondeur du cadre réglementaire, et ce pour permettre à la profession de négocier dans les meilleures conditions le virage de la transition digitale, énergétique, et une mobilité réinventée et durable ».

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