24 avril 2024

Journée Kick-off du projet TouMaLi à Marrakech

La faculté des sciences Semlalia relevant de l’Université Cadi Ayyad (UCA) de Marrakech a organisé une Journée Kick-off du Projet TouMaLi lundi 21 Mars sous la Présidence du Pr  Hassan HBID, président de l’UCA, en présence des représentants respectifs du  Ministère du Développement Durable, celui du Tourisme et de l’Ambassade d’Allemagne (GIZ) au Maroc ainsi que d’autres personnalités.

Dans son allocution d’ouverture, le président de l’Université Cadi Ayyad (UCA) de Marrakech, My Lhassan Hbid, a mis l’accent sur l’importance accordée par cette université à la recherche scientifique, telle que traduite par la mobilisation de 20% du budget de cet établissement d’enseignement supérieur, à sa promotion.

Selon lui, le projet TouMali vise à réduire la pollution des plages engendrée par l’activité touristique, à travers l’étude des quantités et des principales sources de déchets marins dans les destinations touristiques. Relevant que cette initiative fournira des solutions durables en envisageant le développement d’un cadre juridique, de structures organisationnelles, d’outils financiers et d’approches techniques dans les villes ciblés par ce projet a-t-il insisté,

Pour sa part, le deuxième Secrétaire aux affaires économiques et de l’administration à l’ambassade de la République fédérale d’Allemagne à Rabat, Cyrus Royamanech, il a assuré l’assistance de l’engagement de la coopération allemande à soutenir ce genre de projets environnementaux visant la mise en œuvre des approches de surveillance des déchets marins et le renforcement des capacités de surveillance des institutions locales dans l’objectif d’établir la base d’une évaluation à long terme de l’abondance et de la distribution des déchets marins.

Le directeur régional de l’environnement à Marrakech-Safi, Nourredine Brine de son coté, il s’est félicité de la mise en place de ce projet ambitieux, qui vise à réduire l’impact de la pollution, qui représente un vrai défi pour l’humanité.

Dans ce cadre, il a passé en revue les différentes mesures et initiatives lancées par le Maroc pour faire face à ce défi, dont la promulgation d’une loi interdisant la fabrication, l’importation, l’exportation, la commercialisation et l’utilisation des sacs en plastique, le lancement de l’opération « Zéro Mika » (Zéro plastique) visant à éradiquer les sacs en plastique et la mise en place du programme national de surveillance de la qualité des eaux de baignade.

Selon ses précurseurs, ce Projet TouMaLi (acronyme de Prevention des Déchets Marins Touristiques) vise à développer et à mettre en place des solutions durables pour la gestion des déchets dans le secteur du tourisme en Afrique du Nord pour protéger les écosystèmes marins, ce qui entraîne des améliorations économiques, mais aussi sanitaires, environnementales et sociales.

Dans une Déclaration au journal, Pr Loubna El Fels coordinatrice du Projet a souligné que le projet TouMaLi est un projet financé par le ministère fédéral allemand de l’environnement et de la sécurité nucléaire (BMU) et dirigé par l’université de Rostock et l’Institut Leibniz de recherche sur la mer Baltique de Warnemünde (IOW).  

Ce projet est constitué par un consortium de dix institutions différentes, composé d’universités, d’organismes publics, de groupes de réflexion et d’entités privées qui s’attaqueront ensemble aux défis posés par les déchets marins liés aux activités touristiques dans les pays d’Afrique du nord et notamment au Maroc, en Tunisie et en Egypte, a-t-elle ajouté.

Pour Pr Loubna El Fels, le projet vise principalement la réduction de la pollution des plages liée aux activités touristiques dans la région et par conséquent, étudier les quantités et les principales sources de déchets marins dans les destinations touristiques et fournir des solutions durables en envisageant le développement d’un cadre juridique, de structures organisationnelles, d’outils financiers et d’approches techniques dans les pays TouMaLi.

A noter que le secteur du tourisme, sera impliqué et intégré dans les stratégies développées. Les touristes représentent une source de revenus importante et les principaux acteurs du secteur doivent prendre en compte leurs responsabilités pour que les zones côtières restent attractives pour les touristes, afin de préserver la stabilité de leurs activités.

Dans ce sens, les activités de sensibilisation et de renforcement des capacités garantiront la capitalisation des impacts positifs au-delà de la durée et de la région cible du projet TouMaLi. Le contexte Malgré l’existence de stratégies internationales de lutte contre la pollution plastique dans des pays comme le Maroc, la Tunisie et l’Égypte, la production des déchets continue d’augmenter, notamment dans les zones touristiques. Par exemple, en Tunisie, les touristes consomment jusqu’à trois fois plus de déchets solides par habitant et par jour (2,6 kg) que les locaux (0,6-1,0 kg). Alors que les touristes ne sont probablement pas conscients de l’impact significatif qu’ils ont sur l’environnement, le secteur du tourisme dans la région MENA souffre d’une baisse de revenus due à la pollution environnementale croissante.

Une réduction à moyen et long terme des émissions de déchets dans l’environnement côtier et marin est assurée par une sensibilisation accrue au problème des déchets marins, des mesures d’atténuation et la mise en œuvre des stratégies de gestion des déchets. Cela aura un effet positif sur la protection des écosystèmes importants, des zones marines protégées et des espèces menacées et améliorera l’attrait des destinations touristiques locales.

En mettant en œuvre des approches de surveillance des déchets marins et en renforçant les capacités de surveillance des institutions locales, le projet établira la base d’une évaluation à long terme de l’abondance et de la distribution des déchets marins. Outre les résultats économiques, le projet contribuera à préserver les emplois existants et à en créer de nouveaux, à améliorer la santé de la population ainsi que l’environnement marin et les écosystèmes connexes.

En outre, le projet évaluera les normes sociales et environnementales protectrices, ainsi que les risques et les impacts. Il s’agit notamment de garantir l’efficacité des ressources en réduisant les besoins en matières premières, de protéger la biodiversité et le patrimoine culturel ainsi que les conditions de travail et la sécurité au travail.

Mohammed Drihem

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