Nous n’avons pas pu résister à l’invite au voyage, déclinée par l’Estonie, au temps du Coronavirus : « Visitez l’Estonie… bientôt ! », façon d’instaurer de la confiance avant la reprise. Malgré la mise à terre du secteur, les professionnels du tourisme ne doivent pas se laisser aller au désespoir et au peu d’égards manifesté à leur endroit par le Gouvernement qui les aime bien mais qui les châtie fort. La gouvernance qui se cherche encore annihile leur volonté d’optimiser malgré tout dans une patience de Job. Il leur reste à faire avec et d’extrapoler, à l’instar de ce sont en train de faire les autres destinations, sur l’avenir quoique financièrement très menacés dans leur business. Mais à quel prix ? Comment doivent-ils être accompagnés dans leur volontarisme ?
Supposons que la réouverture touristique des frontières s’opère en Mai, par vents favorables, quels dispositifs seront mis en faveur de la reprise pour la sécuriser et, du coup, gagner la confiance des marchés ?
A notre sens et à constater les recommandations courantes des professionnels, il faudrait commencer par instaurer un contrôle sanitaire aux arrivées jusqu’à fin juin pour parer à toute éventualité à risque, notamment la mise en confiance des clients. Tel la Corée du Sud, par exemple, qui vient d’annoncer la mise en place de ses propres tests à l’arrivée sur son territoire. Peut-être même envisager l’annulation de visas d’entrée encombrants, du moins la facilitation de procédures administratives aux arrivées mais à coûts réduits. Des mesures incitatives pour sauver les meubles une fois les frontières devenues perméables.
Cependant, une fois venus, une offre d’accompagnement devrait être envisagées avec un maximum de concessions pour une phase exceptionnelle de sortie de crise, comme, par exemple, la gratuité d’accès aux musées publiques et privés jusqu’à la fin de l’année, le temps que le secteur reprenne son souffle.
Sur le plan fiscal, des tarifs spéciaux de relance: Tva 5%, IR -75%, IS -75%, Tpt et Tls réduits jusqu’à fin décembre. Pourquoi pas par des temps durs pour l’entreprise touristique condamnée à survivre et non plus à faire des profits ? Des incitations fiscales pouvant concerner également une réduction de 50% de la taxe Fly et taxes aéroports.
En même temps, des aides financières, issues éventuellement d’une partie du Fonds Coronavirus, pour les régions seraient souhaitables pour aider celles-ci dans l’organisation et création de manifestations culturelles novatrices, du premier juin à fin mars 2021, période de haute saison.
Ce sont là des notes d’intérêt général, de projets et pistes de reconquête du tourisme marocain, saigné à blanc mais plein d’espoir.