Le choix de la CNT de tenir sa 4ème Travel Tech à Fez, cette matinée du 12 décembre au fabuleux espace design de l’Université Euromed, une structure qui n’a rien à envier aux campus américains, est une première du genre liant la technique touristique à la recherche académique. En plus, la délocalisation de l’événement de Casablanca et Marrakech vers Fez est un clin d’œil à la destination et à ses professionnels, pourvu qu’ils s’impliquent suffisamment quand même.
Il faut aussi reconnaître que la tenue de cette 4ème édition dans la capitale spirituelle a trouvé aboutissement grâce aux efforts insistants de persuasions menées inlassablement par Mohammed Semlali, Président des voyagistes de la région Fez-Meknès et en même temps de la FNAAVM, tel que déclaré publiquement par le Président de la CNT Hamid Bentahar.
Le déroulement de l’événement s’est bien passé devant une assistance qui comptait plus d’étudiants que de professionnels de la région, bien que tous aient été avisés, nous assure t-on, alors que la thématique abordée était très intéressante, offrant une plateforme intelligente pour explorer les synergies entre l’industrie du tourisme, l’innovation technologique et l’éducation supérieure.
En effet, la rencontre a mis en lumière les initiatives conjointes de l’État, du secteur privé et des établissements de formation en vue de concrétiser les Labs d’Impulsion, conformément à la feuille de route touristique nationale 2023-2026. Les discussions se sont articulées autour de deux panels distincts.
Le premier panel a examiné les Labs thématiques d’impulsion, mettant l’accent sur le rôle essentiel des acteurs de la chaîne de valeur touristique et de la travel tech. Amine Ahlafi, architecte de métier et pleinement investi dans la durabilité touristique, souligne l’importance de la diversité de l’offre touristique, tandis que Skalli Kamil de S Tours aborde le rôle crucial des voyagistes dans la promotion des filières. Les fondateurs de startups comme Reda Aboudihaj (Hospitality Web Services) et Yahya Abbassi (Kasbah Tourism Development) ont souligné le rôle des start-ups et du marketing digital territorial dans la mise en œuvre de la feuille de route.
Le deuxième panel a mis en lumière la relation tripartite entre entrepreneur, université et incubateurs. L’Euromed Innovation Center a été présenté comme un cas d’étude, soulignant l’importance des programmes d’idéation et d’incubation au sein des universités. Les témoignages de startups ayant bénéficié de cet accompagnement ont souligné le rôle névralgique des universités marocaines dans la formation de talents pour l’écosystème croissant des acteurs innovants.
Les intervenants, tels que Ghada Bouhlal et Monsieur Jalal Kassou, ont souligné le rôle central des universités, en particulier de l’Université Euromed de Fez, dans la vision ambitieuse du Maroc de devenir une startup-nation d’ici 2030. Ils ont insisté sur la nécessité de renforcer les compétences des jeunes en faveur de l’innovation et de l’entrepreneuriat.
Comme à son habitude et dans la bonhomie, Hamid Bentahar a conclu l’événement en soulignant l’importance des synergies entre la Travel Tech et les laboratoires prévus par la feuille de route. Il a anticipé l’émergence d’une industrie numérique au service du tourisme, façonnant ainsi l’avenir de l’innovation touristique au Maroc.
L’annonce d’un nouveau programme d’incubation à l’Université Euromed de Fez a renforcé l’engagement en faveur du développement de solutions spécifiques pour le tourisme, avec le soutien de partenariats stratégiques entre la CNT, l’UEMF et les fédérations métiers du secteur touristique. Une étape prometteuse dans l’évolution du tourisme marocain vers l’ère de l’innovation et de la technologie.