L’annonce d’ouverture du Taghazout Bay Marriott Resort cette année consolide sans doute le parc hôtelier segment luxe dans la station et, du coup, la transformation de Taghazout en épicentre du luxe côtier. Ce projet, intégrant l’ADN de Marriott International — géant hôtelier présent dans 20 pays africains avec près de 130 établissements —, s’inscrit dans une dynamique touristique régionale avérée. Déjà Taghazout, réputée pour ses spots de surf et ses paysages préservés, se mue ainsi en laboratoire d’un luxe à la fois discret et immersif, attirant des investisseurs tels que Hyatt, RIU ou Hilton, déjà implantés dans la baie.
Le complexe mise sur une accessibilité optimale pour capter une clientèle internationale exigeante.
Avec 250 chambres en front de mer, deux piscines et un accès direct à la plage, le Taghazout Bay Marriott Resort est dans les standards internationaux du luxe. Toutefois, sa distinction réside dans son approche intégrée: Un Musée de l’Arganier, un golf 18 trous et un parc d’attractions, un centre de congrès ultramoderne, etc.
Si Marriott apporte son savoir-faire en matière de service standardisé, le resort mise sur une hybridation subtile entre luxe globalisé et identité marocaine. Le musée dédié à l’arganier, arbre emblématique du Sud marocain, ou les restaurants « à thème » — probablement inspirés de la gastronomie locale —, révèlent une volonté de s’ancrer dans le territoire sans sacrifier l’universalité de la marque.
Taghazout Bay accueille déjà des géants comme le Fairmont, le Radisson Blu ou le Hilton, formant un écosystème luxueux en compétition-coopération. Le Marriott, en intégrant cette galaxie, bénéficiera d’un effet de cluster attirant une clientèle premium, tout en devant se différencier. Son parc d’attractions et son musée pourraient constituer des avantages comparatifs, tandis que son centre de congrès pourrait drainer un segment négligé par ses rivaux, plus orientés loisirs.
Avec 23 000 chambres sur le continent, Marriott renforce son emprise en Afrique, où le secteur hôtelier devrait croître de 5 % annuellement d’ici 2030 (source : Hospitality Insights). Le Maroc, dont la stratégie « Vision 2030 » vise 26 millions de touristes annuels, représente un marché clé. Ce resort s’ajoute à des projets comme le Marriott Marrakech, signalant une focalisation sur les zones à fort potentiel balnéaire et urbain.
Le défi résidera toutefois dans la capacité du complexe à concilier volume (250 chambres) et exclusivité, dans un marché déjà dense. Par ailleurs, l’intégration d’équipements structurants (golf, parc d’attractions) pourrait stimuler l’économie locale, mais nécessitera une gestion durable pour préserver l’écosystème fragile de Taghazout.
Le Taghazout Bay Marriott Resort cherche certainement à étendre un portfolio de luxe avec contextualisation culturelle et diversification experte.