9 octobre 2024

Comment les hôteliers de Marrakech-Safi appréhendent-ils la réouverture des frontières ?

Les premiers à avoir réagi avec force face aux effets dévastateurs de la crise touristique, les hôteliers de la région Marrakech-Safi, dont presque la moitié ont fermé leurs portes depuis de longs mois, ont accueilli avec bonheur l’annonce de réouverture des frontières.
En effet, dans un communiqué que l’Association Régionale de l’Industrie Hôtelière de Marrakech-Safi exrime son « soulagement quant à la décision d’ouverture des frontières, et marquons, à cette occasion, notre optimisme en vue d’une reprise de l’activité touristique au niveau de la destination Marrakech et sa région », souligne Ahmed Bennani, Président de l’ARIHMS.
En même temps, le collectif a tenu à rendre hommage à la résilience patiente du collectif de l’hébergement touristique régionale, en saluant « les professionnels pour leur courage, leur citoyenneté, leur résilience et leur dévouement d’avoir persévérer leurs business et leurs emplois pendant deux années sans chiffre d’affaires. On est conscient que le secteur du tourisme a perdu près de 160 MMDHS durant cette période et que sans un vrai plan de sauvegarde (au-delà du plan d’urgence proposé par le ministère tutelle) et de relance, ce secteur ne pourra pas rebondir », précise le Président.
Toutefois et bien que la décision de réouverture réponde à un besoin légitime pour lequel les professionnels de la région ont longtemps milité, l’association conçoit que « la réouverture des frontières, à elle seule, n’est qu’un élément de la solution. Une solution qui se veut globale, juste et équitable, et à la hauteur de l’ampleur de la crise. Nous réclamons la mise en place du plan de sauvegarde et d’accompagnement, tel que recommandé par la Confédération Nationale du tourisme (CNT), au-delà du plan d’urgence instauré par la tutelle. Ce qui consiste à dire, que le secteur a besoin de deux années de pleine activité, sans fermeture de frontières, avec une exonération des impôts et taxes, un moratoire bancaire gratuit. Ces deux années seront nécessaires pour que les établissements d’hébergement puissent faire face aux seules charges d’exploitation et espérer atteindre une situation d’équilibre économique ».

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