L’impact stratégique de l’événementiel et l’animation urbaine
mustapha amal 
Dans le cadre du programme national « Aéroports 2030 », le gouvernement marocain a mandaté le cabinet de conseil allemand Roland Berger pour piloter la réorganisation du trafic aérien, une mission jugée essentielle pour soutenir les ambitions du pays, notamment en vue de la co-organisation de la Coupe du Monde de football 2030.
Pilotée par la Direction générale de l’Aviation civile (DGAC) sous la direction de Tarik Talbi, cette démarche s’inscrit dans une stratégie globale visant à faire passer la capacité aéroportuaire nationale de 30 à 80 millions de passagers d’ici 2030.
Justement, le cabinet Roland Berger, fort de son expérience et de son implantation locale à Casablanca, est chargé de réorganiser le trafic aérien sur vingt aéroports, avec pour objectifs de fluidifier les opérations, réduire les temps d’attente et améliorer la ponctualité des vols, des enjeux vitaux pour le développement économique et touristique du Maroc. Cette mission s’appuie sur une expertise déjà éprouvée auprès des autorités marocaines, notamment avec l’ONDA pour la refonte de son modèle économique, ainsi qu’avec d’autres acteurs publics comme l’ONEE ou Maroc Telecom.
Cette collaboration s’inscrit dans un contexte de forte croissance du secteur aérien marocain, qui a accueilli plus de 34 millions de passagers en 2024, un chiffre appelé à plus que doubler grâce aux investissements massifs de 28 milliards de dirhams engagés dans le cadre du programme « Aéroports 2030 ». Ces investissements incluent notamment la construction d’un nouvel aéroport à Casablanca, connecté au réseau de train à grande vitesse, renforçant ainsi la position du Maroc comme hub aérien intercontinental et facilitant les liaisons rapides avec Marrakech et Tanger.
Sans conteste, la modernisation des infrastructures aéroportuaires et l’optimisation du trafic aérien sont des leviers stratégiques pour renforcer l’attractivité internationale du Maroc. Le secteur aérien représente 7,9 % de l’économie nationale et soutient près de 856 000 emplois, soulignant son importance cruciale dans le tissu économique marocain. En outre, la montée en puissance de la flotte de Royal Air Maroc, prévue pour doubler d’ici 2030, permettra de desservir davantage de destinations long-courriers, consolidant la connectivité du pays à l’échelle mondiale. Le choix de Roland Berger pour accompagner la réorganisation du trafic aérien dans le cadre du programme « Aéroports 2030 » peut s’avérer un bon choix pour allier expertise internationale et ambition nationale de moderniser nos infrastructures aéroportuaires. D’ailleurs, ce projet d’envergure, fondé sur une vision intégrée mêlant développement des infrastructures, innovation technologique et transformation institutionnelle, s’inscrit dans une dynamique de croissance durable et d’ouverture sur le monde, essentielle à la réussite des grands événements à venir et à l’essor du pays.
