Hier dans la matinée, Mme la Ministre du Tourisme recevait une délégation de la CNT. Le même jour, le Président de la CNT Hamid Bentahar s’exprimait devant le Chef de Gouvernement à la Cgem. On retiendra des 2 événements cette volonté bienveillante de Mme Ammor et de M. Akhennouch envers la communauté professionnelle. Soit !
Chez Mme la Ministre et suite à une convocation expresse envoyée la veille, le contenu aurait été focalisé sur l’utilité à ce que les entreprises touristiques, en particulier les structures d’hébergement, maintiennent un degré de vigilance accrue dans les procédures d’hygiène sanitaire et bonnes pratiques afférentes chez les équipes pour entamer la reprise sans anicroches. Ça marche ! Mieux vaut prévenir que guérir. Mais y avait-il réellement besoin de le répéter ? Tout le monde sait que les hébergeurs touristiques se sont entourés de toutes les précautions imaginables, les certifications sanitaires reconnues et investi des sommes énormes en produits hydro alcooliques, masques produits de nettoyages divers, revu l’agencement de leurs équipements de fond en comble, arrangé leurs espaces de façon à ce qu’ils soient conformes aux règles de distanciation, formé et reformé leurs équipes, etc. Une opération investie pendant 2 années durant à tel point qu’ils sont devenus, dirais-je, experts en la matière. Tout a été fait dans les règles et répercuté à travers communiqués de presse et même dans les affiches promotionnelles destinées aux clients. Que faut-il de plus ? Ces clients pour qui toutes ces mesures sanitaires coûteuses ont été mises en place. Voilà ce qu’attendent les hôteliers.
L’après-midi, devant le Chef de Gouvernement, le Président de la CNT a redéfendu pour la énième fois les opérateurs du tourisme et leurs collaborateurs. Pour la énième fois aussi, il a redéfini la dimension stratégique du tourisme dans le développement économique et humain du pays. N’empêche que ses rappels aient été ponctués par une touche émotionnelle bienvenue qui ferait fondre même le roc. Une sortie qui a bien réussi à Hamid Bentahar à la satisfaction d’une communauté professionnelle conciliante et solidaire.
Là encore, le Chef de Gouvernement prend en quelque sorte le relai de ce qu’avait recommandé la ministre du Tourisme mais avec beaucoup plus de fermeté : Le personnel du tourisme devrait avoir reçu la dose de rappel anti-Covid (3ème injection) sans quoi il ne faudrait pas s’attendre à des lendemains meilleurs ni de cash-flow. Et, étrangement, il met dans le même panier les calèches et les taxis qui ne dépendent évidemment ni du ministère du Tourisme ni de la CNT. Passons !
A ce que l’on sait, les hôteliers n’ont aucune autorité juridique, ni non plus de compétence administrative pour interdire à leurs employés l’accès à leur travail s’ils ne sont pas vaccinés. Aucun texte de loi ni de circulaire ministérielle les autorisant à agir en tant que tel, sous peine de sanctions juridiques malvenues, éventuellement par solidarité grèves de personnels, etc. En quelque sorte, une reprise qui ne reprend pas si l’on se fie à la mise en alerte du Chef de Gouvernement.
Qu’en dîtes-vous ?