En décidant d’apporter son soutien financier au secteur touristique, l’Etat a doté l’opération de subvention de mécanismes de faisabilité dont la SMIT à la charge qui, à son tour, a mandaté un cabinet expert travaillant main dans la main avec les experts du ministère du Tourisme.
Suscitant beaucoup d’appétit chez les opérateurs hôteliers autour du milliard de dirhams accordé à ce cor de métiers sans les autres, l’opération d’identification et de collecte des informations avant attribution suit son cours à travers des rencontres régionales réunissant les équipes de la SMIT, le cabinet mandaté et les hôteliers invités.
Pour prétendre à la subvention, un nombre de critères est exigé objet d’un doss à monter et à présenter pour éligibilité à l’octroi d’un montant fixé à 10% du chiffre d’affaires réalisé en 2019. Condition sine qua non pour toutes les unités appelées à en bénéficier. Qu’il s’agisse d’un hôtel 5, 4 ou 3 étoiles. Encore que les experts appelés à étudier le cas par cas soient des experts en rénovation touristique et non ceux habituellement dépêchés pour les certifications Iso ou haccp. Ce serait le massacre et le n’importe quel.
Pour les autres structures d’hébergement, les procédures sont encore opaques.
Toutefois, bien que la dite subvention soit, en elle-même, du pain Béni pour le secteur de l’hébergement touristique, on constate malheureusement qu’il y a des remous qui sont en train de naître, risquant de fragiliser tout l’appareillage. L’apparition d’egos démesurés refait encore surface pour favoriser les favoris et priver les défavorisés de toujours de cette manne inespérée, du reste insuffisante pour nourrir tout le monde. Déjà les 10% sont perçus du coin de l’œil par les petites structures mal en point qui percevaient, avec un peu de chance, un montant insignifiant nécessaire à leur remise au goût du jour. Alors qu’elles sont, logiquement, les premières à être concernées par la dite subvention dont le pourcentage devait être plus consistant, peut-être 30% au lieu des 10 qui iraient bien aux 5 étoiles, par exemple.
30% conditionnées par des exigences de qualité, de respect de l’environnement, de technologies économes en énergie, etc. Ce qui est en mesure d’offrir des structures attractives et demandées par une montée en grade et une prestation de services monneyable. Et tout le monde est content.
Tout repose sur le scoring pour que tout se passe comme projeté.
L’important dans tout cela est que la subvention est d’éviter, coûte que coûte, à ce qu’elle soit objet de discorde. Une grave erreur porteuse de discrédit vis-à-vis de l’administration.
Heureusement que la Fnih, ses ARIHs et ses AIHs font tout ce qu’elles peuvent pour arrondir les angles, en anticipant sur les demandes pouvant être formulées par les régions en vue de les remonter à la SMIT, notamment en termes de scoring. Normalement, elles doivent être consultées tout au long du process avant déblocage…
La course à la subvention