22 novembre 2024

Sans quitus fiscal, pas de subvention. Point à la ligne 

Il semble qu’il faudrait passer sur la table de Procuste pour prétendre à la subvention des structures d’hébergement sélectionnées, subvention passée, depuis qu’elle fut proclamée, par toutes les étapes rétribuantes de complexité que l’on puisse imaginer. Un scénario kafkaïen que les opérateurs du secteur doivent endurer pourvu que…

Au-delà de la lourdeur du dossier à présenter, comportant souvent 500 pages de paperasses à fournir par chaque établissement prétendant (3 bilans, devis, descriptif, programme, financement, acte d’engagement,  statuts, RC, attestation de CA, attestation cnss, etc), à traiter ensuite par les équipes réduites des pauvres délégations du Tourisme, voilà que le déblocage de la dite subvention est subitement conditionnée par l’exigence d’un quitus fiscal. Une grosse surprise pour les propriétaires des unités sélectionnées qui s’étonnent de l’apparition récente de cette contrainte de trop et qu’ils n’attendaient pas du tout, tout simplement parce qu’il n’y avait aucune fuite à ce sujet avant la clôture du dépôt des dossiers. C’est le diktat. Un tour de pass-pass malicieux qui couvait au ministère des Finances que personne ne soupçonnait et qui fut décidé fin mai. Quel cadeau pour le tourisme qui commence à peine à recoudre comme il le peut ses plaies.

Encore que ce surplus de paperasse exigée, entre originaux et copies des copies légalisées, n’avaient logiquement pas lieu d’être vu que toutes les données étaient saisies auparavant par les demandeurs sur la superbe plateforme digitale mise en ligne par la SMIT à ce besoin. Rien ne justifie ce gâchis écologique sinon à pérenniser les bonnes pratiques administratives archaïques. L’ère du digital, du bla-bla pour faire tendance et malmener la santé des caisses du Trésor, c’est tout !

Écueil énorme qui se dresse devant la pérennité de l’entreprise d’hébergement à côté de toutes les autres barrières implacables, injustes et indignes des ambitions du Maroc moderne.

A croire que le tourisme est l’enfant maudit de tous les secteurs de l’économie nationale, on se demande pourquoi il ne bénéficie pas du même régime subventionnel adopté pour le transport et l’agriculture, par exemple. Serait-il mal défendu ? Non reconnu par le Gouvernement alors qu’il est à forte employabilité et générateur de beaucoup de devises pour les caisses de l’Etat ? Allons donc, il y a certainement quelque chose qui cloche. Faudrait-il, à Dieu ne plaise, verser dans des grèves de dernière chance. 

Et, partant, que deviennent les fameuses prévisions promises de la fiscalité du secteur, actées et signées en Août 2020, entre le Gouvernement, la CGEM et la CNT ? Est-ce possible que ce soit abandonné par le Gouvernement? Belle effraction en délit d’engagement de l’Etat. 

Que l’on exige un quitus fiscal, Pourquoi ne pas exiger, façon d’équilibrer la balance, un autre quitus pour les bons payeurs de la TPT et la de la TLS de ces 5 dernières années ?

Quelle injustice !

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