C’est l’été, symbole des grands voyages, d’évasion et de joie de vivre. C’est aussi le démarrage de la mécanique des festivals, avec un peu plus d’acuité après deux années de privation. Pourtant, plusieurs questionnements viennent à l’esprit, particulièrement en rapport avec la faiblesse du contenu culturel de certains événements, l’organisation simultanée de plusieurs d’entre eux, ainsi sur le déséquilibre de leur répartition suscitent beaucoup d’interrogations sur la plus-value culturelle et touristique des festivals.
Ce constat n’exclut en rien le nombre réduit de certains festivals devenus une institution à part entière, tant au niveau de leur bonne gouvernance que de l’expertise des organisateurs. Très matures, ils connaissent un rayonnement national et international, le festival des Musiques sacrées, Timitar d’Agadir, Gnawa d’Essaouira, Mawazine de Rabat. Tandis que d’autres ont été tout simplement abandonnés comme celui de LBoulevard de Casablanca quia pourtant constitué une bouffée d’oxygène pour tous les jeunes qui n’avaient pas un espace pour s’exprimer. Dommage qu’il soit enterré, alors que Casablanca se réclame une destination Smart City. Hormis le festival de Jazzablanca qui promet cette année…
Passons ! Pourquoi ces 4 festivals ont-ils pu arriver à cette notoriété ? C’est simple. Un festival doit avoir un concept, une âme et un objectif, c’est-à-dire une stratégie et une politique culturelle, puis une liberté d’exercice. Il y a le cumul des années et des expériences qui joue, aussi, un rôle dans la promotion de l’événement.
Il faut avoir une culture d’évaluation sur l’événement et ce qu’on veut obtenir à travers sa réalisation. Est-ce un événement d’une portée culturelle, touristique, de développement ou pour donner une image positive sur le Maroc? Parallèlement, l’ouverture d’un chantier de formation pour les jeunes paraît très indiquée, afin de ne plus avoir recours aux étrangers dans nos festivals. En effet, des formations doivent être assurées à nos jeunes dans les domaines artistique, technique, administratif et communicatif. Les festivals professionnels et le ministère de la Culture doivent constituer une niche pour ces jeunes. Ce qui participera à créer des emplois pour eux. Les festivals du ministère peuvent en bénéficier en premier lieu, vu les contraintes qu’ils rencontrent dans l’organisation, en l’absence d’une équipe permanente travaillant toute l’année sur la programmation et la promotion de ces manifestations. Sachant que nombre d’entre elles drainent un grand public local. Mais n’arrivent pas à avoir le rayonnement souhaité.
Ci-après, quelques festivals programmés pour le reste de la période estivale (juillet-septembre):
En juille
– Du 1er au 03 juillet Jazzablanca
– Le 9 juillet la fête de la jeunesse
– Le festival du Raï à Ouja
– Le festival de musique de Tanger
– Le festival Amazighes de Fez
– Le festival d’Agadir
– Le festival de Chefchouen
– La fête du chameau à Guelmim
En août
– Le 14 août commémore l’allégeance de l’Oued Eddahab
– Le 20 août l’anniversaire de la révolution du Roi et du Peuple
– Festival Culturel d’Asilah : Un des plus gros rassemblements autour de la riche culture marocaine, au programme : arts plastiques, danse, chant, musique…
En septembre
– Journée mondiale du tourisme au Maroc : Stimuler la croissance, promouvoir le patrimoine et la richesse du pays, autant d’arguments pour séduire les visiteurs.
– Festival international du film de Marrakech septembre/octobre
– Festival sidi Moussa fin septembre
– La fête des fiançailles à Imilchil
Le grand retour des festivals estivaux