Jeudi 18 août, les AIHs se réunissaient en visioconférence à 11 heures. Objectif : discuter des tenants et aboutissants du nouveau appel à manifestation d’intérêt adressé par la SMIT concernant les cas spéciaux d’appui financier de l’Etat en faveur des établissements d’hébergement touristique qui, dans sa première mouture, a laissé beaucoup de structures sur leur faim car jugé, par certaines régions, comme discriminatoire et peu conforme à l’esprit même de l’opération.
Pour l’instant, la visioconférence qui a donné la parole à tous les AIHs de s’exprimer librement et de donner leurs avis sur le nouvel appel AMI, s’est soldée par l’accord unanime de réunir dans la transparence les remarques transcrites noir sur blanc par les différentes associations régionales qui seront soumises à la FNIH pour synthèse minutieuse qui fera l’objet d’un écrit qui sera adressé, cette semaine, au ministère du Tourisme et à la CNT.
Par respect des avis des uns et des autres, rien ne filtre encore sur le rendu que chaque AIH si ce n’est la bonne volonté des présidents régionaux à fédérer les dossiers des structures d’hébergement touristique membres autour du même traitement adapté. Toutefois, soumis aux mêmes critères conditionnels compliqués de sélection, le nouvel appel croit bien faire apparemment et lâcher prétendument du lest quand il exige, aux nouveaux soumissionnaires, un exercice d’activité n’excédant pas les 3 mois et 1 jour durant 2019. Ce qui est impensable pour une année bon cru pour le tourisme au Maroc, pour ne pas dire une référence en termes de moyenne.
En plus que le document est techniquement trop compliqué à assimiler dans ses nombreux détails pour un hôtelier, à mois qu’il ne soit mathématicien rôdé aux équations d’Einstein, la nouvelle mouture de l’AMI n’aura servi en fin de compte à rien, si ce n’est une façon maniérée de dire non aux structures d’hébergement en souffrance de manne et d’appui, trop médiatisé, de l’Etat.
Incontestablement, l’AMI bis ne saurait émousser les critiques formulées par les professionnels au lendemain de la publication du premier AMI. En effet, au lieu de se rattraper en rectifiant les graves lacunes discriminatoires e l’opération précédente, la SMIT ne fait que verser l’huile sur le feu en plaçant les hôteliers en queue du peloton des secteurs assistés, malgré les appels écrits à la ministre du Tourisme et au Pdg de la SMIT.
Si le premier appel à manifestation d’intérêt a plutôt bien profité aux chaînes hôtelières catégorie 3 étoiles et plus, il met sous cloche les petites structures à qui il concède 7 ou 8 mille dirhams pour une unité d’une étoile. Une insulte à l’intelligence du secteur quand on imagine à quoi servirait une somme dérisoire pareille, à refaire une porte ou quelques robinets.
Assez rigolé !
A suivre…