Image franchement insensée et choquante qui s’impose à la vue de quiconque en visite à Bin El Ouidane, visible depuis l’axe routier menant au village de Wawizeghte depuis l’intersection menant à Azilal.
C’est ce qui reste d’une kasbah haut perchée qui remonte, sans doute, à une époque révolue dont se souviennent les anciens des douars avoisinants alors qu’ils étaient enfants et qui était, selon certains, habitée par des familles berbères d’origine juive.
Demeurée ainsi à l’abandon depuis la nuit des temps, sans aucune menue action de réhabilitation ni répertoriée parmi les sites historiques de la région, elle abrite maintenant une antenne géante, la privant de son histoire et souillant sa mémoire. Un sacrifice barbare d’un pan civilisationnel sur l’autel de la modernité du n’importe comment, de l’irresponsabilité administrative et de l’anarchie culturelle.
Moralité : A force de trop vouloir connecter la population locale, on a tendance à la déconnecter de sa mémoire populaire.