Il semblerait que le collectif professionnel hôtelier de la région Fez-Meknès commence à perdre patience devant le non-lieu d’une association régionale de l’industrie hôtelière (ARIH) dont la construction était pourtant prévue avant cette fin d’année. Le retard mis dans la mise en place s’explique certainement par de profonds et persistants désaccords de course au leadership avant l’heure et des antipathies, pour le moins que l’on puisse dire, très personnelles et peut-être pas professionnelles militant pour la bonne cause régionale. Qui a tort qui a raison dans ce mélodrame que paie à prix fort l’action professionnelle proprement dite de la région ? Tout simplement les égos qui visiblement ne veulent pas lâcher prise de sitôt malgré les bonnes volontés appelant à l’union.
Ce statu quo structurel s’explique dans la réalité par une montée au créneau des professionnels de l’hébergement touristique révoltés de ne pas voir venir les prémisses de l’ARIHFM, hypothéquée voilà maintenant deux années que la décision était prise lors d’une assemblée générale tenue à Fez, faisant objet d’un PV dument paraphé. On y lit que l’Assemblée avait convenu d’accorder une période de six mois au Président de l’AIH Fez, M. Mernissi, pour entamer les démarches nécessaires auprès des AIH des autres provinces en vue de préparer la constitution de l’ARIH. Peut-être que la période de crise sanitaire n’a pas favorisé son action et c’est compréhensible. Or, font observer l’AIH Meknès et l’ARRMHF dans un courrier, ce retard pénalise la crédibilité associative régionale et relègue la destination en queue de peloton de l’action associative professionnelle, d’où leur appel à aller vite en besogne en vue de «garantir normalement une représentativité de l’ensemble des provinces de la région, garantir une représentativité équitable de tous les métiers de l’hébergement conformément au code du tourisme et mise à jour administrative et juridique des associations existantes». Objectifs évidents qui tiennent logiquement la route dans toute initiative associative structurante et que partagent certainement les professionnels de la région, dans leur union et leur division. Il suffit juste de le vouloir vraiment, faire table rase de différends fabriqués, décalculer les petits calculs personnels et faire, enfin, rayonner un produit régional qui se complète mais orphelin par les actes irresponsables de ceux censés le mettre sous son plus beau apparat. L’intérêt aussi est que le collectif militant soit avant-gardiste dans ses choix des compétences, décisions de gouvernance et, surtout, la mise à contribution de l’expertise des sages pour plus d’efficacité et équité, à l’instar de ce qui se fait dans les autres ARIH, CRTs et CNT.
Le challenge Fez-Meknès est énorme. Pour le mener, plus de temps pour réparer les pots cassés et à alimenter les querelles intestines rétrogrades.
Que 2023 voie finalement naître l’ARIHFM, fruit d’une volonté commune et fédératrice, menée par des hommes et femmes fédérateurs et fonceurs par un réel passage à la vitesse supérieure! Amen…