Il est certainement très dommageable pour les associations touristiques professionnelles de peiner à s’affirmer pour obtenir gain de cause la tête haute. Tout aussi dommageable gravement que les droits annuels d’adhésion à son association ne sont souvent pas honorés alors que ces mêmes droits impayés permettent le droit de se faire entendre et d’être écouté. C’est basique et statutaire… Malheureusement, le corps associatif du tourisme peine encore à être conscient de la prévalence de la chose, ce qui conduit à la fragilisation de la CNT qui, pourtant, semble avoir rallié les différents corps de métiers à ses tendances de « co-construction ». Est-ce de cette façon qu’on contribue à la co-construction solidaire ? Voyons!
En cette période post Covid-19, marquée quand même par de l’embellie, le Président Hamid Bentahar aura dépensé beaucoup de son temps à rappeler aux fédérations de métiers retardataires de s’acquitter de leurs cotisations, ce qui l’a quelque peu empêché de se focaliser sur les différentes réalités de chaque secteur et, automatiquement et sans vraiment le vouloir, en s’auto-bloquant par rapport aux présidents des fédérations membres d’autant plus fondateurs de la CNT !
Ce qui porte à s’interroger vraiment sur la volonté efficiente de rassembler et d’accorder des écoutes réelles aux métiers et régions…
D’accord, il y a incontestablement des acquis quelque part au niveau des structures d’hébergement touristique. Mais la gestion dynamique n’est pas vraiment équilibrée avec une certaine approche unique pour les unités d’hébergement agréées ! Qui plus est, le montant de la subvention de rénovation de 1 millards de dirhams n’est réservée qu’aux 820 hôtels et Riads tout en gommant les autres segments incontournables du secteur touristique: Transport touristique, location de voitures sans chauffeur, restaurants touristiques, métiers d’animation et autres n’ont rien reçu à ce jour, excepté les aides mensuelles aux salariés des entreprises du transport touristique et les reports obligatoires d’échéances financières, sociales et fiscales.
L’exemple de la FLASCAM est fort édifiant et alarmant à la fois. Sa colère l’ayant porté in fine à prendre ses distances avec la CNT pose la problématique des raisons «fondées» derrière le refus du Ministère des Finances, du Ministère du Tourisme et celui du Transport de ne pas considérer cette prestation indispensable comme Touristique. Pourquoi ?
D’après nos informations, la FLASCAM aurait essayé de voir la CNT prendre sa défense, d’être plutôt plus alerte vis-à-vis de cet important maillon de la chaîne touristique mais apparemment sans aucune suite !
Comment éviter que pareille hémorragie ait lieu? L’important c’est normalement de mettre sur table les griefs existants chez l’ensemble des fédérations nationales et associations régionales professionnelles pour réaliser les meilleures conditions de travail…
Peut-être qu’il n’est pas définitivement trop tard pour persévérer dans la voie de la co-construction solidaire et durable avec les différentes fédérations de métiers membres de la CNT, mais en responsabilité partagée avec traitement égalitaire et équitable pour toutes. Rien ne l’empêche, vu les excellentes relations entre le Président de la CNT et les Présidents des fédérations de métiers, inscrites d’ailleurs dans de la dynamique co-constructive, respect mutuel et confiance…