22 novembre 2024

Faut-il « repenser » la participation marocaine aux salons touristiques ?

Au-delà que Fitur 2023 constitue une des opportunités à saisir par le Maroc pour redorer son blason auprès du marché espagnol, conforté par un réchauffement diplomatique entre l’Espagne et le Maroc et une reprise qui se dessine sous son plus beau apparat, certaines interrogations se posent pourtant sur les aptitudes de notre destination pour se faire vendre. Explications…

Certainement que l’Onmt s’est brillamment investi pour être, une fois de plus, au rendez-vous espagnol en y invitant les 10 CRTs du pays en leur aménageant des stands au sein du pavillon Maroc, même les régions n’ayant pas la vocation de travailler avec le marché espagnol, en dehors de Tanger, Fez ou Marrakech, exception faite d’Agadir où la niche surf naissante, en termes de produit markettable, peut être une des offres potentielles pour traîner les surfers espagnols, une catégorie de clientèle en nette croissance. Résultat : les espaces dispatchés équitablement par l’Onmt en guise de stands pour chacun des CRTs présents étaient réduits ne pouvant accueilli que deux chaises que sépare une distanciation très minime ne permettant pas une marge de manœuvre raisonnable, ne serait-ce que pour accueillir une tierce personne en dehors du quota alloué, soit 2 personnes par CRT (Président + un collaborateur). Ce qui rendait la tâche malaisée pour le dépôt des brochures, le placardage des affiches, etc. Une réelle peau de chagrin qui aura déçu la plupart des professionnels engagés dans ces espaces. Pourtant, il aurait été plus judicieux de consacrer des espaces plus viables aux CRTs des régions habitués à travailler avec le marché espagnol. Option qui s’attirerait les foudres des régions absentes de la géographie touristique espagnole et qui ne manqueraient pas de remettre l’Onmt sur l’échafaud, etc, etc… Pourtant, ce dernier fait honnêtement pour le mieux pour qu’il n’y ait pas de mécontents, quitte à faire des sacrifices. Malheureusement, il faut faire avec comme d’habitude…

Mais l’Onmt ne peut pas être toujours ce bon Samaritain ayant la clef pour toutes les portes. A ne pas blâmer en toute logique. Que faire alors. Se demande-t-on que font les Conseils Régionaux pour s’impliquer proprement dit dans la promotion de leurs Régions, eux qui, surtout les plus riches, peuvent se permettre de prendre des espaces consistants à la mesure de leurs ambitions vu qu’elles disposent de budgets fous ? Où est-il donc cet engagement de développement régional des destinations chez les élus? Bougent-ils le petit doigt pour accompagner un secteur économique vital pour leurs territoires et qui entretient bellement leur image ? On serait tenté de croire qu’ils prennent le relai du Gouvernement chez qui le tourisme est toujours relégué loin derrière dans les préoccupations gouvernementales. On le reprochait au Gouvernement Benkirane puis à celui de Othmani ; et maintenant ? Il semblerait que c’est du pareil au même !

Bref, Onmt et professionnels auront quand même fait belle figure au Fitur Madrid, gagné des consécrations tout en s’imbibant de résilience. Lrs régions peuvent se féliciter de voir le travail fait à leur place. Quelle honte ! Quelle bassesse de responsabilité !

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