mustapha amal 
A chacune des grandes vacances, des commentaires désagréables et nettement exagérés fleurissent sur les réseaux sociaux, parfois réalistes souvent calomnieux, sur le séjour ou la restauration dans tel ou tel hôtel et restaurant. Portant atteinte à la fois à la destination objet des post et à l’intégrité et savoir-faire des opérateurs.
Poussant le bouchon trop loin, l’entité de défense des consommateurs a récemment mis en lumière une série de problèmes considérés alarmants affectant le secteur du tourisme intérieur. À travers une déclaration poignante, elle a dénoncé avec véhémence la cupidité et l’escroquerie dont sont victimes les citoyens lors de leurs déplacements vers d’autres villes pour les vacances. En pointant du doigt la médiocrité des services et leur coût prohibitif, l’Union a soulevé une question cruciale: pourquoi les consommateurs marocains optent-ils de plus en plus pour des destinations étrangères offrant des services similaires à des prix compétitifs ?
Or, ce n’est pas vrai à tous les coups malgré que les comportements immoraux qui gangrènent l’industrie touristique locale aient été particulièrement soulignés. Ces pratiques néfastes dissuadent non seulement les citoyens de profiter des attractions nationales, mais elles exacerbent également une préférence croissante pour les destinations étrangères plus attractives financièrement. En réponse à méli-mélo pour le moins fantasmagorique, le bon sens veut qu’il y ait une isolation complète du bon grain de l’ivraie dans la machine des services touristiques. Déjà, la mise en place urgente de parcs touristiques est préconisée dans toutes les régions littorales, intérieures et montagneuses du pays, ainsi que la création d’une institution dédiée à la surveillance stricte de la qualité des services touristiques proposés et pratiqués.
Lier les prix à la qualité des produits touristiques rendus avec respect tout de même des lois de liberté des prix et de concurrence, la lutte vigoureuse contre les pratiques opportunistes doit être elle aussi encadrée, sans dépassements ni copinisme. Il y a aussi lieu d’insister sur la nécessité d’aligner les tarifs des produits touristiques pour les Marocains sur ceux proposés aux visiteurs étrangers, garantissant ainsi une équité et une transparence accrues.
En parallèle, on ne peut qu’être consterné face à la propagation effrénée de rumeurs infondées sur les réseaux sociaux. Bien que quelques-unes de ces allégations puissent parfois contenir un grain de vérité, la grande majorité s’avère être totalement fausse. Cette désinformation généralisée, alimentée par l’impunité de ses auteurs, représente une menace sérieuse pour la stabilité économique du pays.
Prise souvent à partie, la région de l’Oriental a été particulièrement affectée par ces rumeurs diffamatoires, jetant ainsi une ombre sur ses attraits touristiques. Des récits exagérés, tels que la vente prétendue d’une simple tasse de café à un prix exorbitant, ont terni injustement sa réputation. De telles pratiques nuisent non seulement à l’économie locale mais minent aussi la confiance du public.
Pour remédier à cette situation, il est impératif de renforcer la surveillance et de tenir les responsables de la diffusion de fausses informations sur les réseaux sociaux pour compte. Ce défi pressant ne peut être relevé qu’à travers une collaboration étroite entre tous les acteurs concernés, garantissant ainsi que ces rumeurs toxiques ne continuent pas à nuire au développement économique durable du Maroc.
En surface, la crise actuelle du tourisme au Maroc révèle certes des lacunes profondes mais pas insurmontables. Il faut juste que l’administration de tutelle ainsi que les associations professionnelles appellent à une action immédiate pour réformer le secteur, assurant ainsi des vacances sûres, équitables et enrichissantes pour tous les citoyens marocains et les visiteurs étrangers. Seule une approche coordonnée et résolue permettra de restaurer la confiance et de renforcer la réputation du Maroc en tant que destination touristique de choix.
