14 décembre 2024

Etats généraux du tourisme au Sahara Marocain

Il faut reconnaître que nos provinces sahariennes connaissent leur lot d’investissements touristiques probants et croissants, où l’industrie hôtelière se porte plutôt bien, soutenue par des objectifs stratégiques de développement positionnant des villes comme Dakhla, Laâyoune, et Smara en destinations prisées, tel que décliné dans la feuille de route touristique 2023-2026. Les « déserts et oasis » et les sports nautiques figurent, en effet, parmi les neuf filières prioritaires, en ligne avec les atouts uniques du Sahara marocain. Le potentiel de Dakhla et des autres régions sahariennes s’oriente ainsi vers le tourisme d’aventure et écologique, ciblant les amateurs de nature et d’expériences authentiques.

Dans le cadre du plan de développement touristique, environ 6,1 milliards de dirhams sont investis dans les infrastructures à Dakhla pour renforcer l’accueil et la connectivité. La destination bénéficie d’investissements publics et privés, soutenus par des liaisons aériennes internationales renforcées. En parallèle, des parcs éoliens, comme ceux de Tarfaya et Foum el Oued, alimentent la région en énergie verte, ce qui répond à la stratégie nationale d’intégration de sources d’énergie renouvelables dans le tourisme.

Actuellement, Dakhla compte plus de 44 établissements d’hébergement avec une capacité totale de 1.700 lits, mais les autorités visent à tripler ce chiffre pour atteindre 5.000 lits d’ici 2030. Cette ambition permettrait d’accueillir un flux croissant de visiteurs et de mieux répondre aux besoins en matière de confort et de services de qualité. D’ailleurs, plusieurs hôtels et lodges de luxe, intégrant des pratiques écologiques, offrent aux touristes une expérience immersive en plein désert tout en respectant l’environnement local.

En 2024, environ 87 milliards de dirhams sont alloués à des projets d’infrastructure, y compris le port de Dakhla Atlantique et la voie express Tiznit-Dakhla, visant à renforcer la connectivité et l’attractivité économique. Le centre de recherche maritime d’Airseas, inauguré récemment, illustre également cet engagement envers l’innovation durable. Ces actions contribuent à positionner la région comme un hub économique clé et à créer des milliers d’emplois.

L’offre touristique dans le Sahara marocain comprend notamment des circuits en 4×4, des promenades en chameau, des bivouacs et des activités nautiques. Dakhla, notamment, est reconnue pour ses sports de glisse, attirant des professionnels mondiaux ou carrément des amateurs passionnés de kitesurf et de planche à voile. La destination est désormais un centre d’activités majeur pour les amateurs de sport et de nature. Par ailleurs, des événements culturels et sportifs, mettant en lumière la musique et les traditions locales comme le Festival Taragalte, Festival Mer et Désert, Dakhla Kitesurf World Cup, Moussem de Tan-Tan, Rallye Aicha des Gazelles, Marathon des Sables, Festival de Tiris, etc, viennent enrichir l’expérience des visiteurs.

Plus généralement et dans le cadre du plan de développement touristique, le gouvernement marocain et les compagnies aériennes prévoient de renforcer les dessertes vers Dakhla. Cela inclut potentiellement des liaisons directes avec des villes d’Afrique de l’Ouest, pour positionner Dakhla en porte d’entrée vers le Maroc pour le continent africain. L’infrastructure aéroportuaire de Dakhla est également appelée à être modernisée pour répondre à l’augmentation de la fréquentation, pour l’accueil des avions de plus grande capacité. Ces dessertes aériennes soutiennent les efforts pour attirer des touristes internationaux.

Les dessertes aériennes vers Dakhla jouent un rôle essentiel dans le développement touristique de la région du Sahara marocain, en facilitant l’accès des visiteurs nationaux et internationaux.

En plus des liaisons nationales desservant Dakhla à partir de Casablanca et de Marrakech, les liaisons aériennes internationales vers la destination comprennent  de plus en plus de vols directs depuis l’Europe, notamment des vols depuis Paris ou Madrid et d’autres villes européennes.

Autrement, le développement touristique dans le Sahara marocain est pensé dans une optique de durabilité, favorisant des pratiques respectueuses de l’environnement et des projets écologiques. De nombreux établissements sont conçus pour minimiser leur empreinte écologique grâce à l’utilisation d’énergie solaire et à la gestion durable des ressources en eau, essentielles dans ce milieu désertique. Le gouvernement encourage à ce titre les initiatives visant à préserver la biodiversité, et qui savent concilier l’attractivité touristique avec la conservation de l’écosystème unique du Sahara.

Read Previous

L’ONDA nomme un nouveau directeur à l’aéroport Mohammed V

Read Next

Message de vœux à l’occasion de la célébration de la Marche Verte

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *