1 février 2025

L. Zelmat reconduit Président du GIAC Hôtellerie & Tourisme

Hier jeudi 30 janvier, se tenait au Palm Plaza Hotel à Marrakech l’Assemblée Générale Ordinaire Élective du GIAC Hôtellerie & Tourisme à l’issue de laquelle le collectif des membres a renouvelé sa confiance en Lahcen Zelmat Président sortant. Une réélection méritoire qui prend appui sur un bilan jugé honorable répondant parfaitement aux évolutions marquantes de la formation continue et des mécanismes de financement qui l’accompagnent, tout en faisant face aux défis et opportunités du secteur en constante progression en nouvelles infrastructures et une quête croissante de standards améliorés de qualité de ressources humaines fortement qualifiées et bien accompagnées.

Pas étonnant quand on sait qu’au cœur des stratégies de renforcement du secteur hôtelier et touristique, le Groupement Interprofessionnel d’Aide au Conseil (GIAC) joue un rôle structurant en favorisant l’accompagnement des entreprises dans le développement des compétences de leurs équipes. La convention n°06/2022, qui régit les nouvelles orientations du GIAC et des Contrats Spéciaux de Formation (CSF), s’inscrit dans une logique de consolidation et de professionnalisation accrue.

Pour bien situer le contexte d’intervention, il faut avant tout savoir que l’action du GIAC repose essentiellement sur un système de remboursement qui permet aux entreprises et aux branches professionnelles d’obtenir un soutien financier pour la mise en place de stratégies de formation. Cet accompagnement s’articule autour de plusieurs axes : la sensibilisation des entreprises à l’importance de la formation en cours d’emploi, le financement des études stratégiques permettant d’identifier les besoins en compétences et l’appui aux plans d’ingénierie de formation. Le taux de prise en charge peut atteindre 80 % lorsque ces études sont réalisées en cohérence avec une démarche globale de développement.

L’accès à ces mécanismes reste toutefois conditionné à plusieurs critères, parmi lesquels figurent l’assujettissement à la Taxe de la Formation Professionnelle et la régularité fiscale auprès de l’OFPPT. Par ailleurs, la possibilité d’un second financement pour une même entreprise demeure encadrée par des délais précis, de manière à assurer un suivi rigoureux et une réelle mise en œuvre des recommandations issues des premières études.

Dans ce cadre, le GIAC Hôtellerie & Tourisme, dont l’action s’inscrit dans une dynamique de promotion de la formation continue, se distingue par sa volonté d’accompagner les entreprises touristiques dans leur quête d’excellence. Depuis sa création en 2003, cette organisation a permis, en effet, à un nombre croissant d’acteurs de bénéficier de ses dispositifs, contribuant ainsi à l’amélioration qualitative des services offerts.

Le tissu économique concerné est vaste et diversifié, englobant des métiers allant de l’hôtellerie et des agences de voyages à la restauration et au transport touristique. La répartition des bénéficiaires illustre d’ailleurs cette diversité, avec une prédominance du secteur hôtelier, qui représente plus de la moitié des entreprises adhérentes. Cette concentration témoigne de l’importance stratégique de l’hébergement dans l’offre touristique marocaine et de la nécessité d’investir dans la montée en compétences des professionnels qui en assurent la gestion.

L’ancrage territorial du GIAC révèle également des tendances significatives. Si les régions de Casablanca-Settat, Marrakech-Safi et Souss-Massa concentrent la majorité des adhérents, d’autres territoires, bien que moins représentés, affichent un intérêt croissant pour ces dispositifs de formation. Cette répartition géographique souligne l’importance d’une approche inclusive, qui permettrait d’étendre ces opportunités à l’ensemble du pays, en particulier aux zones émergentes du tourisme national.

L’assemblée générale élective a révélé les budgets alloués au GIAC Hôtellerie & Tourisme entre 2019 et 2023 qui met en évidence une tendance préoccupante. Le volume des financements a connu une baisse significative, passant de plus de 13 millions de dirhams en 2019 à un peu plus de 2,4 millions en 2023. Cette contraction budgétaire a eu des répercussions directes sur le nombre d’études financées, qui a chuté de manière considérable, compromettant ainsi les efforts de modernisation et d’adaptation du secteur aux exigences du marché.

En parallèle, l’évolution des adhésions témoigne d’une progression plus mesurée, avec une augmentation de 3,68 % du nombre de membres en 2023. Cette croissance, bien que positive, demeure en deçà des attentes et invite à une réflexion approfondie sur les leviers susceptibles d’accélérer l’engagement des entreprises dans cette démarche.

Les données financières des exercices 2022 et 2023 offrent un éclairage contrasté. Si les recettes ont enregistré une hausse notable de 43 %, principalement en raison d’une augmentation des cotisations et des frais d’étude de dossier, les dépenses ont connu une réduction de 14 %. Cette optimisation des coûts, bien qu’indispensable dans un contexte budgétaire contraint, doit être évaluée avec prudence afin de ne pas affecter la qualité et l’efficacité des programmes de formation.

Le résultat financier témoigne cependant d’un redressement significatif. Après un déficit de 207 867 dirhams en 2022, l’année 2023 se solde par un bénéfice net de 489 880 dirhams. Néanmoins, la trésorerie, qui s’élevait à plus de 4,2 millions de dirhams en 2022, a subi une réduction drastique, atteignant à peine 2,1 millions en 2023. Cette situation met en évidence la nécessité de garantir une meilleure stabilité financière pour assurer la pérennité des actions du GIAC et renforcer son impact à long terme.

L’évolution du secteur touristique marocain repose sur une vision ambitieuse, celle d’attirer 26 millions de visiteurs à l’horizon 2030 et de positionner le pays parmi les 15 premières destinations mondiales. Cet objectif, bien que réaliste au regard des performances récentes, ne pourra être atteint sans une politique volontariste en matière de formation et d’accompagnement des professionnels.

De l’avis de L. Zelmat, il apparaît essentiel de renforcer les synergies entre le secteur public et les acteurs privés afin de sécuriser des financements plus conséquents et de pérenniser les dispositifs de formation. L’adoption de solutions innovantes, telles que la digitalisation des parcours d’apprentissage, pourrait également constituer un levier stratégique pour optimiser l’accessibilité et l’efficacité des formations.

Dans une optique plus large, une révision des incitations fiscales en faveur des entreprises investissant dans la formation continue pourrait, selon lui, stimuler l’adhésion à ces programmes et favoriser une montée en compétence généralisée du secteur. Par ailleurs, une communication plus proactive et ciblée, notamment en direction des régions moins impliquées, permet justement d’accroître l’impact des dispositifs existants et de garantir une répartition plus équilibrée des ressources.

En définitive, si l’assemblée générale élective a mis en évidence des avancées notables dans la structuration du tourisme marocain, les membres soulignent également des défis qui nécessitent une approche concertée et résolument tournée vers l’avenir. « La formation continue demeure un moteur essentiel de compétitivité, et c’est en consolidant les bases d’un savoir-faire national d’excellence que le Maroc pourra conforter sa position sur l’échiquier touristique international », dira le Président du GIAC Hôtellerie & Tourisme.

Au cours de cette assemblée, il y a eu également la constitution d’un Comité Consultatif des Engagements, composé de sept membres.

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