21 mai 2025

Ce que révèlent les 2 AMI(s) de l’ONDA

Persévérant dans sa trajectoire de proximité avec le passager, l’ONDA engage un chantier structurant d’envergure : la construction d’un nouveau terminal à l’aéroport Mohammed V de Casablanca. Doté d’un investissement estimé à 15 milliards de dirhams (1,6 milliard de dollars), ce projet ambitionne de positionner le Maroc en hub intercontinental majeur, tout en répondant aux impératifs croissants de connectivité, de durabilité et de modernisation des infrastructures.

Actuellement calibré pour accueillir 15 millions de passagers par an, l’aéroport Mohammed V devra, à terme, pouvoir absorber un flux de 35 millions de voyageurs à l’horizon 2030. Cette croissance exponentielle repose sur deux facteurs principaux: l’augmentation continue de la demande touristique et l’ambition du Maroc de devenir une plateforme de correspondance majeure entre l’Afrique, l’Europe et les Amériques. Le futur terminal, à lui seul, ajoutera une capacité de 20 millions de passagers annuels, répondant ainsi à une pression démographique anticipée et aux objectifs de développement touristique à long terme.

Bien évidemment, ce projet s’inscrit dans le cadre de la stratégie « Aéroports 2030 » de l’ONDA, qui repose sur trois piliers fondamentaux : la connectivité intelligente, la durabilité environnementale et l’excellence opérationnelle. Concrètement, le nouveau terminal intégrera des parcours passagers fluides et entièrement digitalisés, des systèmes d’efficacité énergétique avancés, ainsi que des standards élevés en matière de résilience climatique. En outre, l’intégration d’une gare TGV directe -reliant Casablanca à Rabat en 30 minutes et à Marrakech en moins d’une heure- symbolise l’ambition d’un transport intermodal fluide et performant.

Pour mener à bien ce chantier hautement technique et stratégique, l’ONDA a lancé deux Appels à Manifestation d’Intérêt (AMI) internationaux :

1. Un AMI pour un Gestionnaire de Programme, chargé de la supervision globale du projet, incluant le terminal, les pistes, les zones de stationnement et les bâtiments annexes. L’objectif est d’assurer une coordination rigoureuse entre les différentes parties prenantes, en ligne avec les standards internationaux.

2. Un AMI pour un constructeur ou groupement d’entreprises, en charge de l’ingénierie détaillée et de la réalisation physique de l’infrastructure, incluant l’intégration des systèmes aéroportuaires fournis par des tiers.

Cette double approche reflète une volonté de gouvernance efficace, favorisant la collaboration entre expertise locale et savoir-faire international, et garantissant la qualité d’exécution attendue pour un projet de cette envergure.

Le choix d’investir massivement dans ce projet d’envergure répond sûrement à une logique de projection géoéconomique, où le Maroc cherche à consolider sa position en tant que carrefour aérien africain et méditerranéen.

À la croisée de la stratégie touristique, de la diplomatie économique et de l’aménagement du territoire, ce projet traduit donc l’engagement du Maroc à se doter d’infrastructures à la hauteur de ses aspirations régionales et mondiales. Il s’agit d’un pari sur l’avenir, fondé sur une lecture lucide des enjeux de mobilité mondiale et une volonté affirmée de leadership.

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