mustapha amal 
Ce juillet 2025, Emirates déploie au Maroc une opération de recrutement à travers des journées portes ouvertes dans cinq grandes villes du royaume : Tanger, Fez, Rabat, Casablanca et Marrakech.
Le choix de Tanger et Fez, Rabat, Casablanca et Marrakech implique une couverture de toutes les régions à fort potentiel éducatif, touristique et migratoire.
Derrière l’annonce de 5 000 postes ouverts à l’échelle mondiale se dessine une réalité plus vaste : la normalisation de la mobilité professionnelle transcontinentale dans le secteur de l’aviation. Emirates entend par là renforcer son maillage de profils cosmopolites capables de représenter une marque mondiale à 38 000 pieds d’altitude.
En ciblant des pays comme le Maroc, la compagnie exploite deux niveaux structurels, d’un côté, une jeunesse diplômée confrontée à un marché du travail national saturé, de l’autre, une image valorisante de la compagnie, synonyme d’excellence, de salaires attractifs, de stabilité contractuelle, et d’un mode de vie à Dubaï qui séduit.
Ce modèle attire d’autant plus que le package proposé -hébergement fourni, transport, assurance médicale- offre un tremplin économique réel pour de nombreux jeunes Marocains issus de classes moyennes ou en quête de mobilité sociale.
Tous les candidats retenus suivront une formation au centre d’entraînement d’Emirates à Dubaï. Dans ce campus, chaque recrue est formée à des standards d’excellence, mais aussi à une culture de marque rigoureusement codifiée.
Outre Emirates, Qatar Airways, Etihad ou même Flynas multiplient les opérations de recrutement dans le Royaume. Plusieurs facteurs expliquent ce phénomène. D’abord, une proximité géographique avec la péninsule Arabique, ensuite une polyglossie croissante (arabe, français, anglais, parfois espagnol) et, enfin, une présence croissante de centres de formation aéronautique (comme l’Institut Spécialisé des Métiers de l’Aéronautique et de la Logistique Aéroportuaire à Nouaceur).
