Rotary fait dialoguer mémoire nationale et souveraineté numérique à Dakhla

Dakhla s’apprête à abriter, du 13 au 16 novembre 2025, un conclave rotarien où mémoire et numérique seront en débat.

En effet, le Rotary Club de Casablanca, associé à celui de Dakhla, y organise un séminaire international intitulé “Héritage et souveraineté numérique”, soigneusement calé sur le cinquantenaire de la Marche Verte.  (Consulter le programme en bas de l’article)

Le choix de la date et du lieu réunit ainsi, en un même geste, la réactivation d’un socle national et la projection d’une souveraineté nouvelle, celle des données et de l’intelligence artificielle.

Ce sera une mise en harmonie du Maroc contemporain, de sa mémoire historique et de la stratégie digitale.

En quelque sorte, le séminaire entend esquisser une souveraineté indiscutable dans l’espace numérique. Cinquante ans après la mobilisation populaire de 1975, c’est une autre marche, plus pérenne mais tout aussi sociale, qui s’amorce vers l’autonomie technologique.

Et Dakhla, ville devenue symbole d’un Sud en marche, offre le cadre idéal pour cette épopée de la continuité.

Dans le registre d’événements que suscite le “Maroc Digital 2030”, le séminaire du Rotary se distingue par sa nature civique.

Ni purement institutionnel, ni strictement académique, il place la société civile dans une posture d’intermédiation entre l’État, les entreprises et les territoires.

D’ailleurs, les clubs Rotary, fidèles à leur vocation de service public sans tutelle politique, investissent ici un champ inattendu  de la souveraineté numérique comme cause citoyenne.

En réunissant des écrivains tels Tahar Ben Jelloun, Kebir Mustapha Ammi, Kaïsse Ben Yahia et Mohamed Lamine Malainine aux côtés d’experts en cybersécurité, de chercheurs en IA et d’entrepreneurs, le séminaire revendique une approche transversale qui consiste à appréhender le numérique en culture.

Car derrière la technique, c’est une question d’identité qui se pose : comment une nation se raconte-t-elle à l’ère des données ? Et que reste-t-il de la souveraineté, quand la frontière devient algorithmique ?

À Dakhla, tout événement dépasse son objet immédiat. Chaque forum, chaque rencontre internationale, s’inscrit dans la stratégie d’affirmation du Maroc dans ses provinces du Sud. Le séminaire du Rotary ne fait pas exception : il y prend part, mais à sa manière, sans discours officiel, en misant sur la culture, la mémoire et la réflexion.

Il s’agira d’un espace où l’histoire nationale et la modernité technologique se répondent, sans se confondre. La “souveraineté numérique” — concept galvaudé ailleurs prend donc à Dakhla un sens plus dense.

mieux : Les organisateurs prévoient d’ailleurs la publication d’un “Livre blanc de la souveraineté numérique marocaine”, fruit des échanges du séminaire.

En invitant des experts venus d’Europe, d’Afrique et du monde arabe, le Rotary offre au Maroc une scène où s’affirme une diplomatie citoyenne, articulant ouverture et affirmation de soi. Pour ce, Dakhla, par sa position stratégique entre Atlantique et Sahel, devient le lieu parfait pour tester cette diplomatie du symbole.

Et à raison, en choisissant Dakhla et cette date emblématique, le séminaire du Rotary condense l’esprit d’un pays qui relie le passé au futur, la mémoire au numérique. Un lieu de parole, un espace de passage entre l’histoire et son code source.

Event Rotary – Dakhla Note de presentation

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