La quatrième édition du Festival Irzafrane-Serghina a ouvert ses portes aujourd’hui à l’ESSEC Business School – Campus Afrique, Plage des Nations à Sidi Bouknadel Salé. Cet événement majeur, placé sous le thème porteur « Safran et Plantes Médicinales au carrefour de la Santé et du Développement durable des Territoires », s’impose d’emblée comme la plateforme internationale de référence pour la valorisation du safran et des Plantes Aromatiques et Médicinales (PAM) marocaines.

Porté par l’Association Irzafrane-Serghina, présidée par le Dr Hafida MOUKADIRI, le Festival a rassemblé dès sa première journée un écosystème d’acteurs clés : scientifiques, institutionnels, industriels et agriculteurs, tous mobilisés autour des enjeux de qualité, traçabilité et souveraineté économique des filières.
Apres les Mots d’ouverture prononcé parDr Hafida MOUKADIRI présidente de l’Association Irzafrane-Serghina, et ceux des partenaires du Festival ; les participants ont été invité a prendre part aux discussions de différentes thématiques programmées pour les trois panals prévus pour cette première journée.

En effet ; cette journée a démarré avec un débat capital sur la souveraineté scientifique, la qualité et la bioéconomie marocaine et dont l’objectif était clair : définir la feuille de route pour une chaîne de valeur complète et souveraine, allant du territoire à l’industrie.
Les discussions lors de ce premier Panel ont mis en lumière la nécessité d’une meilleure structuration des coopératives et les défis cruciaux de la certification, avec l’intervention de Mme Najlae El-Otmani.

L’accent a été mis notamment par Mme Zineb Larghzaoui sur le rôle moteur du secteur privé dans la promotion du label « Maroc Bio » et de la traçabilitéalors que Dr Hafida MOUKADIRI a présenté un modèle de production biologique du safran axé sur l’intégration territoriale.
La vision s’est étendue à l’exportation avecle Dr Mohamed ELBOUHMADI insistant sur l’impératif de transformer les matières premières en produits finis compétitifs.
L’idée clé de ce premier panel est de faire de la qualité, de la certification et de la souveraineté scientifique les fondations d’une filière robuste.

Le deuxième panel a marqué une convergence essentielle entre la science et l’industrie sous le titre « De la plante au médicament : innovation thérapeutique et partenariat science-industrie ». Les experts ont cherché à transformer le potentiel de la biodiversité marocaine en innovations thérapeutiques validées et exportables.
Dans cette optique ; Dr Abdesselam Zhiri a partagé les avancées thérapeutiques en aromathérapie, s’appuyant sur des preuves cliniques et Pr Abdelmajid Zyad a révélé le potentiel translationnel des molécules naturelles marocaines, notamment les propriétés anticancéreuses.
Des intervenants comme le Pr Rachid Nejjari et le Dr Hamid Echchakir ont illustré la transition réussie du safran du champ bio à la substance pharmaceutique.

Ce segment a souligné le rôle du Maroc non seulement comme producteur de matières premières, mais comme un acteur clé de l’innovation pharmaceutique mondiale, grâce à la synergie science-industrie.
Enfin ; la première journée s’est conclue sur une note de fond, replaçant les ressources naturelles dans une logique globale de durabilité et d’identité territoriale.
Intervenant à ce sujet lors du troisième Panel; Pr Hassan Aouraghe a défini le patrimoine naturel comme un capital stratégique pour le développement local.
Les débats ont exploré les liens entre biodiversité, tourisme écologique et la création d’emplois ruraux.
Une perspective historique passionnante a été introduite par les Professeurs Aïcha Oujaaet Youssef Bokbot, évoquant l’archéologie et la mémoire du territoire pour comprendre la continuité des savoirs traditionnels.
La conclusion de cette journée est sans appel : le patrimoine (biologique, culturel et scientifique) est le véritable moteur de la durabilité et de l’identité nationale marocaine et le Festival Irzafrane-Serghina, promettant d’autres échanges tout aussi cruciaux pour l’avenir de ces filières stratégiques.
Mohammed Drihem




