22 novembre 2024

Les TO hésitent encore pour le Maroc. Pourquoi ?

La demande des marchés émetteurs pour le Maroc se révèle très timide et les TO distillent vraiment leur commande printemps avec appréhension à cause de l’état d’urgence toujours en vigueur au Maroc malgré l’accalmie notable de la pandémie. Même chez les TO français, le marché émetteur N°1 de notre destination, l’appréhension est beaucoup plus criarde, réduisant de moitié le volume des réservations des hôtels et clubs, de même que le déposit sur le nombre des chambres réservées atteignant à peine les 50% du montant dans le meilleur des cas. Il en est même des TO qui refusent tout bonnement de signer des contrats. Pire : ils négocient à la baisse les tarifs du transport touristique terrestre par rapport à ceux pratiqués en 2019 et ce, malgré la montée crescendo des prix du carburant et l’augmentation considérable des tarifs aériens.

En effet, les ventes prennent du retard, bien que le Maroc soit placé en zone verte et sa programmation croissante par plusieurs compagnies aériennes de retour sur le ciel marocain. Mais l’état d’urgence sanitaire toujours maintenu est porteur de risque aux yeux des TO, ce qui est tout à fait compréhensible. La crainte hante toujours l’esprit que la récidive de fermeture des frontières ne frappe encore subitement, avec tout ce qu’elle génère de problèmes pour les TO et, sait-on jamais, leurs clients bloqués et mécontents.

De plus, l’obligation du test PCR conditionnant l’entrée au Maroc est, elle aussi, très pénalisante et ne rime plus à rien comme plusieurs destinations concurrentes s’en sont rendues compte en s’en débarrassant tout simplement. A croire que le Maroc qui malgré qu’il soit classé zone verte semble toujours délibérément dans le rouge, faussant ainsi son rendez-vous avec la reprise touristique.

Résultat : Les ambitions des professionnels marocains de redémarrer la machine capotent face aux blocages inutiles du maintien de l’état d’urgence et l’exigence du test PCR requis en plus du pass vaccinal. Du coup, la reprise se trouve hypothéquée pour deux fois rien.

Le Maroc gagnerait à s’impliquer convenablement dans l’écosystème touristique des destinations mondiales en faisant la paix avec son industrie touristique, en levant l’embargo pour que le produit puisse enfin souffler après deux années d’essoufflement implacable. Pour ce faire, ne cherchons pas plus loin : le modèle de l’Espagne et de la Tunisie peuvent être inspirants.

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