22 novembre 2024

Escapade à pleins poumons à Chaouen

Cet été, quoique de plus régénérant qu’une bouffée d’air, loin de la toxicité urbaine de Casablanca ? La réconciliation avec la nature est devenue impérieuse plus qu’un effet de mode loisir du week-end. Au grand bonheur : Le temps d’un bref passage diurne à Chaouen, nous avons du respirer nature à plein nez et baigné de traditions à plein le corps. Difficile de résister au charme d’une cité nature où verdure foisonnante, littoral azur et montagnes cernantes comme un colosse bienveillant vous procure ce sentiment de déconnexion avec le stress de la vie quotidienne. Qui plus est, dans la ville où Covid-19 n’a pas osé s’aventurer. Du pur bonheur !

Chaouen dispose, en effet de potentialités touristiques insoupçonnées permettant de promouvoir les trois types de tourisme : balnéaire qui s’étend sur un littoral de plus de 120 km, rural basé sur les attraits agro-écologiques et culturel sous-tendant architecture, monuments, médina, archéologie et festivals culturels saisonniers.

Chaouen demeure encore une destination intégrée dans son milieu culturel à forte valeur ajoutée traditionnelle, grâce à une infrastructure d’accueil taillée sur mesure et prudente. Néanmoins, les niches dont elle dispose peuvent en faire une formidable locomotive de développement local.

La richesse des sites touristiques littoraux permet d’en faire un pôle considérable à l’échelle nationale.

Chaouen peut aussi se prévaloir d’être une destination culinaire, grâce à son patrimoine caprin, produit en viandes, laits, fromages et dérivés.

Reconnue par cette activité pastorale, en plus de ses attraits touristiques indéniables, la destination se cherche encore en matière de tour-operating dont l’offre serait dédiée principalement à l’agro-tourisme. En effet, c’est toute une culture qui s’essaime autour de cette activité cantonnée jusqu’ici à son seul aspect agricole, avec des ébauches encore timides en valorisation touristique digne de son rang.

D’accord, des tentatives éparses et éphémères sont parfois esquissées mais manquent cruellement de thématique ciblant exclusivement ce produit du terroir.

Or, la mise en place d’un circuit fermier initiateur d’abord à l’élevage, puis la transformation de la production, ensuite la dégustation dans un cadre d’évolution approprié avec ateliers d’initiation aux différentes étapes de la filière serait un capital sur lequel il serait rentable de miser.

D’autant plus que l’activité caprine au niveau de Chefchaouen représente une source de revenus stable pour une large frange de la population locale. Elle fait même partie de l’imaginaire collectif local, puisque ses racines remontent loin dans l’histoire.

Un package monté sur cette base serait le bienvenu ! A côté, bien entendu, la mise à contribution de la filière artisanat serait également d’un apport certain pour sa commercialisation.

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