22 décembre 2024

Oualidia perd de sa superbe…

Belle image féerique de Oualidia qui, le temps de cet été, n’a plus rien de féerique pour constituer un produit d’appel…

A l’instar de la plage de Sidi Bouzid, Oualidia, magnifique ville balnéaire sur la route de Safi, n’a pas échappé non plus cet été au capharnaüm déboutant sa paisibilité dont elle en a pourtant la renommée. Partout c’est le même harcèlement des vendeurs ambulants insistants, les mêmes ferrachas agglutinés dans un essaimage inouï et visiblement autorisé par les autorités. Imaginez le vacarme assourdissant qui sévit en ces jours de Achoura où, à chaque moment les pétards font sursauter les vacanciers d’un jour ou le temps d’un séjour. Sans parler des sons hétéroclites des tam-tams, comme s’il s’agissait d’une tribu indienne qui s’en va en guerre… De telle sorte qu’on n’entend plus le bruit des vagues. Une scène apocalyptique en continu. Mais on laisse faire impunément au prix fort de surcroît. A tel point qu’il est maintenant difficile de trouver un appart pur villégiature le week-end. Mieux, les vacanciers marocains y affluent de toutes parts, et on ne peut pas ne pas remarquer des touristes européens joncher les plages. Ce sont, pour la plupart, des touristes du camping caravaning, vu que Oualidia dispose d’une bonne infrastructure dédiée aux campings cars, en plus des nouveaux parkings installés en amont, installés quand même à des dizaines de mètres de la mer.

Cette notoriété de Oualidia Plage est certainement dur à son positionnement privilégié parmi les plages de la région Doukkala-Abda mais qui risque de prendre un sacré coup à cause des dépassements tolérés et de l’anarchie pratiquée dans les prix de location et des commerces structurés. Dommage pour elle quand on sait que son complexe lagunaire, ainsi que sa Kasbah font d’elle une des destinations phares de la région. En plus, la destination est assurément connue par ses parcs à huîtres qui ajoutent une dimension de tourisme culinaire toute particulière.

Toutefois, la lagune de Oualidia reste un milieu potentiellement menacé par la pollution urbaine, à cause de l’existence des habitations avoisinantes de la lagune (Infiltration des eaux usées des fosses septiques du milieu urbain et rural), du pâturage des animaux à l’intérieur de la lagune, etc. Nous avons pu nous en rendre compte par nous-mêmes : un spectacle honteux et indigne sur une plage pourtant parmi les plus sollicitées par les familles marocaines pour les vacances d’été.

Or, d’après une feuille de route dressée, il y a du temps déjà, par les autorités publiques et dans le but de contribuer à la sauvegarde de la lagune, des efforts sont, dit-on, entrepris afin d’éliminer toute source d’énetuelle contamination microbienne ou chimique, issue des activités agricoles et contribuer à la sauvegarde environnementale de la  lagune. Mais ce n’est pas assez. La plage continue à être envahie par des émanations contre-nature avec le rétrécissement flagrant de la plage et son peu de propreté.

En effet, les désagréments liés au manque de toilettes publiques défigurent la lagune envahie de déchets de toutes sortes. Ce qui, d’un autre côté, fait douter de la qualité des huîtres et des mollusques provenant de la destination. Sans parler du pillage du  sable de la plage centrale, au vu et au su de tous. Ce qui a quelque peu défiguré la plage et les dunes. Bien entendu, les autorités publiques disent déployer tous les  moyens pour y mettre fin, mais le mal est malheureusement déjà fait.

De son côté, la corniche de Oualidia est en perpétuel délabrement malgré les opérations de relooking et de replâtrage de façade. Par endroits, on remarque, en effet, des effondrements de murs de façades sur la plage et dans la lagune qu’on se précipite d’évacuer comme on peut : on s’est rattrapé à la dernière minute pour éviter de faire fuir les vacanciers. Au même titre, l’extension immobilière des Jardins de la lagune grignote sur l’espace vacances estivales qui fait pourtant la vocation de la station.

Malgré tout cela, Oualidia est toujours désirée par les estivants, avec la cherté du loyer et sa pollution lagunaire progressive qui, d’année en année, se réduit en peau de chagrin.

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One Comment

  • A propos du délabrement de la lagune de Oualidia, je félicite déjà l’auteur de l’article pour avoir transcrit avec une telle précision cette regrettable dégradation. Mais il convient de préciser que c’est un mal commun à toutes les destinations, c’est la gangrène qui ronge tous nos espaces. On parle d’autorités publiques ! Une chimère ! Encore faut-il qu’ils voient ce mal ! Où sont donc toutes les multiples instances qui soit dit œuvrent pour le tourisme?

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