Il semble que le second AMI lancé par la SMIT n’est pas du goût des professionnels hôteliers qui suivent de près l’évolution des « aides » destinées aux unités cherchant à se rafraîchir et que la SMIT range dans la case de « Cas Exceptionnels ». relative aux régions de l’Oriental et de Draa-Tafilalet qui suscitent justement tout l’intérêt possible de la part de l’Etat.
D’ailleurs, la SMIT aura promis de se rattraper au niveau des lacunes du premier AMI, en intégrant bel et bien ces cas spéciaux d’où la sortie du second AMI. Or, tout comme le premier, le second n’est pas indemne d’imperfections objectives. Défendues bec et ongles par le collectif associatif hôtelier, les unités de ces deux régions auraient d’ailleurs ont été l’objet d’une réunion tenue par la SMIT avec les ARIH durant laquelle ces associations ont demandé de considérer tous les EHT situés dans ces régions et n’ayant pas souscrit au premier AMI, comme des cas spéciaux et d’assouplir les critères d’octroi qui leur seront appliqués. Or, la SMIT conditionne l’octroi d’aide pour les cas spéciaux seulement pour les établissements d’hébergement touristique qui n’ont pas fonctionné en 2019, alors que 2019 est une année référence de bonne santé avant Covid. Aberration contre-nature qui porte les professionnels hôteliers à considérer cela comme un flou débordant et atteinte grave à la solvabilité de destination censée bénéficier logiquement de cet appui financier puisqu’il permettra de détourner cet appui de sa vocation initiale. Toutefois, la SMIT semble faire de la résistance et paraît ne pas l’entendre de bonne oreille en allant plus loin puisqu’elle affirme les régions de l’Oriental et Draa Tafilalet auraient bénéficié, selon elle, d’un régime particulier qui leur aurait permis de recevoir « plus que les autres Régions ». Mieux : le caractère de saisonnalité aurait été pris en considération par la SMIT au niveau de la distribution des subventions pour les EHT au niveau du premier AMI. Chose que les professionnels rejettent complètement , en se demandant par quel raisonnement arithmétique infondé la SMIT peut elle prétendre que la Région de l’Oriental, comptant 126 EHT, aurait reçu plus que les autres régions alors que seuls 16 établissements avaient bénéficié réellement du premier AMI utilisant près de 50% de la quote-part allouée à cette région.
Quoiqu’il en soit, force est de constater que le développement touristique de ces deux destinations échappe aux radars du Gouvernement qui jette ainsi ces deux beaux produits en pâture à l’oubli et un enterrement sans sépulture. Mal aimées, les deux destinations auront beau se démener comme elles peuvent, quoiqu’assez nanties pour jouer dans la cour des grands, elles sont indéfiniment sacrifiées sur l’autel de l’exil.
Or, les 2 milliards consacrées à l’aide aux EHT, dont seulement 300 millions sont débloqués et le reste on n’en sait rien mais dont une partie suffirait à jeter un regard de « clémence » espéré envers ces territoires touristiques déshérités et très mal en point, en dessertes aériennes insuffisantes et en parc hôtelier de qualité.