Les grands chantiers urbains structurants de Casablanca la prédestinent sûrement à devenir une grande métropole internationale et une destination touristique affaires incontournable. Partout, des travaux de réfection, d’agrandissement et d’embellissement sot sur le point d’aboutir avec un peu de retard, certes, eu égard au gigantisme des chantiers.
Un nouveau visage donc, pourtant grimacé par des balafres qui n’ont aucune raison d’être, comme l’hôtel Marhaba dont les travaux se sont arrêtés depuis plus d’une trentaine d’années. Résultat : une tâche sombre sur le mythique boulevard des FAR embelli récemment et sur lequel ouvrira bientôt le Royal Mansour, plus somptueux pour se permettre d’avoir, pour voisin, une bâtisse abandonnée, usée et, qui sait, peut représenter un danger réel en menaçant ruine. Sûrement que les matériaux de construction devenus très vieux seraient détériorés…
On ne sait toujours pas pour quelles raisons cet édifice, à moitié construit, est encore autorisé à rester en l’état depuis plus d’un quart de siècle, alors que Casablanca a entamé depuis des années sa révolution de métamorphose urbaine. Propriété depuis 1995 de l’homme d’affaires saoudien Abouljadail décédé, le supposé hôtel Marhaba, objet d’une convention d’investissement signée en 2005 avec l’Etat pour un programme portant sur 340 MDH qui devait se matérialiser par l la construction d’un 5 étoiles sur 22 étages livrable dès 2010, est aujourd’hui soumis au bon vouloir de ses nombreux héritiers, issus de ses deux épouses, une saoudienne et une marocaine.
Qu’importe, une solution devrait être trouvée comme ce fut le cas pour hôtel Lincoln. Car il est devenu inadmissible qu’un tel immeuble, imposant dans sa grisaille, persiste encore alors que tout autour c’est nickel.