31 janvier 2025

La FEDGIAC appelle à une réforme urgente du système de formation continue

La récente audition de la Fédération des Groupements Interprofessionnels d’Aide au Conseil (FEDGIAC) par le Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE) le 22 janvier 2025 a mis en lumière des enjeux cruciaux concernant le système de formation continue (FC) au Maroc. Ce système, censé renforcer la compétitivité des entreprises, se heurte à une adhésion alarmante des PME/TPE, avec moins de 1% d’entre elles participant activement. Cette situation soulève des questions sur la gouvernance, la complexité des procédures, et l’adéquation entre les formations proposées et les compétences requises sur le marché.

Le constat est sans appel : le système de formation continue souffre d’une opacité qui entrave son efficacité. Les problèmes de gouvernance sont exacerbés par une complexité administrative qui décourage les entreprises à s’engager dans des démarches de formation. De plus, la Taxe de Formation Professionnelle (TFP), qui devrait soutenir ce système, n’est pas alignée avec les besoins réels en matière de développement des compétences.

Or, les GIAC, créés pour faciliter l’accès à la formation continue, se trouvent souvent en difficulté face à un financement bloqué et à une gestion inefficace. En effet, les GIAC n’ont pas reçu leur budget pour l’année 2021, ce qui a conduit à une paralysie de leurs activités. Cette situation met en lumière un manque de confiance entre les différentes parties prenantes, notamment entre les GIAC et la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM), qui appelle à une réforme profonde du système.

La FEDGIAC appelle à une réforme urgente du système de formation continue, basée sur trois piliers : la confiance, la transparence et la révision des priorités. Cette réforme est d’autant plus pressante à l’approche de la Coupe du Monde de football en 2030, un rendez-vous susceptible de catalyser le développement économique, touristique et social du pays.

Pour atteindre cet objectif, certaines bonnes volontés estiment qu’il est essentiel que les pouvoirs publics libèrent les fonds dédiés aux actions de formation. La mise en place d’un mécanisme clair et transparent pour la gestion des financements est primordiale. Cela inclut, selon eux, la dissociation du financement de la formation continue des prérogatives de l’OFPPT, l’établissement d’un organe dédié à la gestion et à la certification des compétences et la promotion d’une culture d’évaluation continue des besoins en compétences au sein des entreprises.

Justement, la situation actuelle du système de formation continue au Maroc nécessite une attention immédiate. Les enjeux soulevés par la FEDGIAC lors de son audition sont révélateurs d’un besoin urgent d’action collective. En intégrant les recommandations formulées et en favorisant un dialogue constructif entre toutes les parties prenantes, il est possible de transformer le paysage de la formation professionnelle au Maroc.

La compétence doit être placée au cœur de la compétitivité des entreprises marocaines pour assurer non seulement leur survie mais aussi leur prospérité dans un environnement économique globalisé. Le chemin vers cette transformation commence par un engagement fort en faveur d’une réforme audacieuse et inclusive du système de formation continue.

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