20 avril 2024

Le tourisme marocain entre obsolescence, durabilité et disruption

Où en sommes nous touristiquement parlant au moment où les événements, les causes, les solutions, les réseaux sociaux nous submergent de contradictions dans les prévisions, dans nos volontés d’être, de faire et de vouloir pour certains, ou bien d’abandons, de lassitudes et de résignations pour les autres ?
Le manque de communications, les rumeurs, les attentes, les prévisions, les programmations de tous comme de chacun de nous, avec ordres et contre-ordres de ces derniers mois, amènent au jour le jour d’envisager, décider, définir ! Mais année après année, les nerfs sont à vif, car cela va faire maintenant 24 mois que cela dure !
En tant que professionnels, la seule communication durable (et non fiable) aura été alimentée par les rumeurs et informations étrangères, définissant par surcroît de communication des réseaux sociaux, par le « coûte que coûte » en d’autres cieux, des bonus professionnels touristiques obtenus, alors que nous n’avions de notre côté qu’à soupeser la validité des mesures de sécurité sanitaire, certes justifiées et approuvées par tous, préférée aux dégâts économiques contraignants subis pour la grande majorité.
Cette situation ne fit qu’attiser les difficultés inter-professionnelles, comme de celles inter-régionales, déterminant et mettant en lumière, plus que jamais, les dysfonctionnements en stratégie et gouvernance dans lesquels notre industrie touristique s’était installée, dans un réel contentement Public/Privé pour les décennies passées.
Tout d’un coup, avec cette pandémie et évolution géopolitique que nous connaissons actuellement, les problématiques interprofessionnelles latentes entre les différents métiers font surface pour définir durement les prises de conscience du retard pris dans les résolutions nécessaires d’appréhender les thématiques professionnelles connues mais mises de côté !
Pour des problématiques professionnelles relatives à ce que représentent réellement les fédérations des métiers touristiques agréés, les classements et reconnaissances pour les métiers touristiques émergent, les moyens pour gérer et répondre à leurs réelles fonctions et besoins les relations Public/Privé, au niveau vertical comme aux niveaux horizontaux, les relations entre Tourisme/ Culture, Tourisme/patrimoine, Tourisme/ territoires, les stratégies et gouvernances associées au projet de la régionalisation avancée.
Mais que doivent être les rapports entre notre industrie touristique et les préoccupations des élus régionaux comme locaux ? Quels sont et que doivent être les rapports entre :
-Hôtellerie/OTA/Agences, Agences/OTA, transports touristiques et transports terrestres, avec la question (sous jacente) de la prédominance de l’hébergement touristique par rapport aux besoins de l’expérience touristique ?

  • Tourisme formel/Informel, Urbain/Rural, Balnéaire et Nature/Culture ?
  • Outils touristiques adaptés pour le tourisme international et le tourisme interne pour convenir aux évolutions éco-sociétales marocaines comme inter continentales ?
    Vouloir persister en ces temps bouleversés de faire l’autruche pour ne pas vouloir considérer les besoins de remises en cause de ces états de faits, de principes, de nouveaux besoins en stratégie et de gouvernance, serait d’aller à l’encontre du raisonnable, de la durabilité touristique ! Rien ne sera plus comme avant!
    Le Maroc a besoin d’envisager son propre tourisme au même titre que pour la régionalisation avancée il s’est refusé à considérer de la mettre en place sans l’interprétation identitaire, culturelle et patrimoniale marocaine.
    C’est au Maroc de forger sa propre clientèle touristique et non de la subir !
    (A suivre)
    Patrick Simon (Commission Durabilité- CNT)

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