22 novembre 2024

L’investissement et le rôle de l’Etat territorial : Quelle adéquation ?

Devenues un cas d’école dans l’action sociale et de développement solidaires, les rencontres initiées par Mohammed Benamour dans le cadre des forums CDS, méritent toutes les ovations que l’on puisse faire, car elles mettent le doigt là où il le faut pour un Maroc en perpétuel mouvement de développement et de rayonnement afro-arabe. Les thématiques abordées sont minutieusement mises en débat dans un contexte actuel pour un avenir plus serein. Pour cela, le Forum CDS a constamment investi dans la qualité des intervenants, des invités et de l’ambiance prévalante dans l’espace accueillant et qui s’y prête le mieux : La Tour Hassan Palace.

Sur la même lignée, le dernier Forum organisé par le CDS ne déroge pas à la règle. D’actualité imminente, le thème choisi « l’Investissement et au rôle de l’Etat territorial » tombe à pic avec les nouvelles orientations données par le Gouvernement à la politique des investissements. Or, celles-ci doivent, en principe, être balisées sur le terrain par la gouvernance régionale et territoriale. Tout un chantier qui interpelle les différents intervenants pour la bonne cause…

Annonçant la couleur dans son allocution introductive et de bienvenue, Mohammed Benamour en trace déjà les tenants et aboutissants.

Discours…

« (…) L’environnement international est marqué par des changements profonds induits par la guerre en Ukraine, les crises économiques, énergétiques et climatiques avec des retentissements importantssur l’ordre économique mondial.

Face à ces crises et mutations, le Royaume a apporté des réponses rapides pour en atténuer l’impact immédiat et mène plusieurs réformes pour réduire les inégalités sociales et rehausser le potentiel de la croissance économique.

Je me limiterais à citer dans ce cadre, le programme généralisé de la protection sociale, la réforme du secteur public, la création du Fonds Med VI, les politiques de transition énergétique et de développement durable,les réformes des législations relatives à la concurrence et à la lutte contre la corruption ainsi que la souveraineté économique, sanitaire,alimentaire et énergétique.

Dans ce contexte, nous devons tous, Gouvernement et Entreprises, nous mobiliser pour œuvrer au maintien et au renforcement de la résilience et la compétitivité de notre économie.

Une résilience fortement appuyée par les orientations de Sa Majesté le Roi, qui a réitéré en octobre dernier devant le Parlement, l’importance qu’il convient d’accorder, à côté de la question de l’eau, à la promotion de l’investissement, en l’érigeant comme une priorité nationale.

Le CDS qui compte parmi ses membres de nombreux dirigeants de PME et de grandes entreprises entend relayer l’appel Royal visant à opérer un bond qualitatif pour que l’investissement privé atteigne les 2/3 de l’investissement total, à l’horizon 2035.

Aujourd’hui, cet investissement a permis certes de financer des infrastructures de qualité dont nous sommes tous fiers : routes, autoroutes, ports, aéroports, gares, zones industrielles, zones logistiques etc…

Mais notre ambition c’est aussi que l’investissement futur soit orienté davantage vers les secteurs productifs les plus créateurs d’emplois et de croissance. Pour plus d’efficience et de performance, il faut bien sûr investir plus mais surtout investir mieux.

En somme, nous devons aller dans le sens d’un État qui continue bien évidement à assurer son rôle central au plan économique et social,tout en étant un facilitateur et organisateur, créant les bonnes conditions et les bonnes incitations pour l’investissement.

Pour mieux cerner et comprendre les changements qui sont entrain d’être opérés sur les questions liées à l’investissement dans notre pays, le CDS a le privilège d’accueillir aujourd’hui les institutions et responsables les plus concernés parce sujet. Ils partageront avec nous,leurs réflexions sur les atouts et les leviers qui permettront de donner corps aux orientations de Sa Majesté, et apporteront leurs éclairages sur un ensemble de questions dont notamment :

-Quels sont les impératifs pour un chemin de résilience et de compétitivité ?

– Quelle est la nouvelle vision stratégique en matière d’investissement, et les différents mesures et instruments mis en place pour son accompagnement ?

– Dans quelles mesures la nouvelle charte d’investissement, qui a redéfini entre autres, le système des incitations, peut elle insuffler une nouvelle impulsion pour la croissance du secteur privé, en particulier les PME et les entreprises exportatrices ?

– Comment le Fonds Med VI peut-il être un catalyseur des investissements privés vers les secteurs économiques les plus prometteurs ?

– Les récentes réformes législatives sont elles suffisantes pour réduire les distorsions de concurrence et les entraves au développement du secteur privé ? – Quel serait le rôle du secteur privé dans la stratégie d’investissement, ou comment libérer les énergies et faire adhérer les opérateurs à cette nouvelle stratégie ? »

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