Jean Robert Reznick, grand ami du Maroc qu’il a servi avec cœur, s’est éteint hier mardi 16 mai. Son aventure marocaine restera à jamais dans les annales du développement touristique marocain, en particulier avec l’implantation du Groupe Accor et son ascension fulgurante.
Jean Robert Reznick, derrière ses airs désinvoltes, n’en demeure pas moins un des grands ambassadeurs du Maroc à l’étranger. Un pays qu’il porte dans son cœur dont la grand-mère est originaire d’Inezgane, au sud d’Agadir. « Les responsables marocains pouvaient me demander la lune. J’allais essayer de la leur décrocher… », répétait-il souvent à ses amis.
Sa carrière marocaine commença d’abord par Club Med Agadir où il a révolutionné le village. Ensuite, ce fut le grand tournant de son parcours atypique et l’émancipation d’un grand groupe hôtelier français : Accor, quand il fut présenté à feu SM Hassan II au Palais Royal de Bouznika avant de faire venir Gérard Pélisson en audience. Top départ alors pour l’une des plus importantes décisions pour développer le tourisme dans le Royaume, en jetant les bases de l’implantation du Groupe Accor, au Maroc avec pas moins de 50 hôtels. Episode important dans la saga Accor au Maroc est la rencontre au Club Palmariva de Marrakech de Reznick avec Hamid Bentahar dont les destinées allaient monter en flèche en devenant M. Accor N°1 au Maroc. Et que Jean Robert aimait tant jusqu’à dire « Hamid, c’est un de mes fils. Il a remarquablement compris le lien entre la communication et la commercialisation. S’il n’avait pas de talent, il ne serait pas là où il est aujourd’hui».
Reznick aura tout fait pour accompagner la stratégie et les ambitions touristiques en tout confort. Rappelons-nous de ses prouesses pour favoriser la présence d’Accor au Maroc sur le long terme, ce qui avait permis au groupe français de s’émanciper aussi considérablement qu’il est devenu l’hôtelier N°1 du Maroc.
Rassuré de la réussite du groupe dont les projets viennent, désormais, d’eux seuls, cet homme hors du commun était loyal envers le Maroc. Un citoyen du monde, certes, mais un marocain citoyen dans les gènes… Il mérite tous les hommages. Que Dieu ait son âme !