Les images choc de gravats amoncelés en décor planté. En scène, des enfants hagards, des vieillards marqués et des femmes désemparées aux larmes… Voilà l’essentiel des reportages vidéo dont nous gave en continu, hélas, les chaînes TV nationales qui, inintentionnellement, font le lit de chaînes étrangères versées plutôt dans le sensationnel scandaleux que dans l’investigation réaliste. Un condensé d’images de désolation et de détresse repoussantes à la vue, comme si tout le Maroc est sens dessus dessous alors qu’il ne s’agit, dans la réalité, que d’une portion de quelques malheureux douars épars et limités dans les montagnes du Haouz dont nous pleurons toutefois le sort, survenu par une catastrophe naturelle et non par erreur humaine.
Pas plus loin, Marrakech toujours debout, toujours accueillante avec sa bahja, ses magnifiques hôtels, la bonhomie de ses gens, la magnificence de ses hôtels et son ambiance de joie de vivre, attributs mondialement reconnus par les organismes internationaux de classement touristique les plus sévères. Bref, la vie que les grands de ce monde recherchent et où la jet set internationale a trouvé refuge bienfaiteur.
Aucun hôtel ou riad n’a fermé ses portes, aucun service ne s’est dégradé, aucun signe de l’Armageddon que laissent malheureusement supposer les images véhiculées inlassablement par les médias qui, au lieu de s’attarder sur les gravats, devraient plutôt se pencher sur l’élan de solidarité nationale avec les sinistrés : Des centaines de semi-remorques chargés de denrées alimentaires et vestimentaires affluant chaque jour et avec amour de toutes parts du pays, des caravanes médicales bravant les sentiers dangereux de la montagne pour secourir sur place les rescapés et soulager les hôpitaux publics, le travail titanesque des forces de l’ordre, des pompiers et de l’armée qui, depuis le drame, sont sur les dents 24h/24 et sans relâche, etc, etc. Tout un peuple mobilisé dans un tout petit territoire du Haouz pour l’amour du pays et de son prochain. Extraordinaire ! Une formidable leçon à admirer et non pas occulter.
Le Maroc va bien, qu’il pleuve, qu’il neige, qu’il vente, il a toujours sa résilience soudée à lui. La Ville Ocre est toujours en vie et il n’a jamais été autrement dans le respect et le confort de ses visiteurs.
Malheureusement et certainement à cause de la désinformation médiatique qui se plaît à ne montrer que la noirceur alarmiste et le macabre sadique, beaucoup d’hôtels de la destination reçoivent annulations sur annulations sans raison valable. Dommage ! Des annulations injustifiées pour exiger remboursement vu que les dits hôtels n’ont pas failli à leurs engagements envers leurs partenaires, ni par fermeture ni par coup de tête. C’est de l’arbitraire dont ils ne doivent pas être les victimes…