Samir Bennis revisite les récits dominants sur le Sahara marocain
mustapha amal 
Certainement, bien qu’elle accuse du retard, la mise en œuvre du Système de Télédéclaration des Nuitées (STDN) représente une avancée importante dans la modernisation du secteur de l’hébergement touristique au Maroc auquel la FNIH a d’ailleurs appelé sans cesse. Cependant, cette transition vers la digitalisation n’est pas sans difficultés pour les établissements d’hébergement, qui doivent surmonter plusieurs défis pour intégrer pleinement ce nouvel outil.
En effet, les défis de l’implémentation du STDN pour les hôtels au Maroc est sujet à des problèmes liés à la connectivité et à la technologie. L’un des principaux obstacles rencontrés par les hôtels est tout simplement la fiabilité de la connexion internet et des outils informatiques nécessaires pour accéder au portail de télédéclaration. Or, les interruptions de connexion et les problèmes techniques peuvent entraver le processus de déclaration, impactant ainsi la précision et la ponctualité des données transmises.
En plus, il y a aussi la complexité de l’installation et de la configuration qui peuvent poser des défis significatifs pour les établissements, en particulier ceux qui doivent adapter le système à leur infrastructure existante. Des compétences techniques spécifiques sont tout bonnement souvent requises pour assurer une intégration fluide et efficace, ce qui peut prolonger la période de mise en œuvre.
De fil en aiguille, la transition vers le SDTN implique au préalable une formation approfondie du personnel des hôtels pour garantir une utilisation correcte du système. Comprendre les fonctionnalités du STDN, savoir comment rapporter les nuitées de manière précise et respecter les exigences réglementaires sont automatiquement essentiels pour assurer la conformité et éviter les erreurs coûteuses.
En règle générale, on sait que tout système de télédéclaration doit être capable de gérer efficacement les erreurs et les exceptions qui surviennent lors du processus de déclaration, sinon ce n’est pas la peine. Pour y parvenir sans incident, les hôtels doivent être équipés de procédures robustes pour résoudre rapidement les problèmes et maintenir leur conformité réglementaire sans interruption. Le sont-ils vraiment ? A voir !
Certes, l’adoption du STDN peut représenter un investissement financier significatif pour les établissements, incluant l’acquisition de matériel informatique adéquat, les coûts de formation du personnel et les dépenses liées à la conformité technique. Mais pour les petites et moyennes structures d’hébergement touristique, ces coûts peuvent être un défi majeur, nécessitant une gestion prudente des ressources disponibles.
Malgré ces défis, il est important de souligner les progrès réalisés jusqu’à présent. Selon les données récentes, 83% des Établissements d’Hébergement Touristique Classés (EHTC) au Maroc ont intégré avec succès le STDN à fin mai 2024, témoignant de l’engagement du secteur à s’adapter aux nouvelles exigences réglementaires et technologiques.
La collaboration étroite entre les entités gouvernementales, notamment le Ministère de l’Intérieur et le Ministère du Tourisme, de l’Artisanat et de l’Économie Sociale et Solidaire, a été essentielle pour faciliter cette transition. Des circulaires conjointes et des directives claires ont été émises pour guider les établissements à travers le processus d’intégration, renforçant ainsi la coopération entre le secteur public et privé.
Bien que l’implémentation du STDN présente des défis significatifs pour les hôtels au Maroc, elle offre également des opportunités d’amélioration opérationnelle et de transparence. Avec un soutien continu et une gestion proactive des difficultés rencontrées, le secteur de l’hébergement touristique est bien positionné pour tirer parti des avantages à long terme de cette innovation réglementaire
