31 janvier 2025

L’Afrique totalise 74 millions d’arrivées internationales

L’année 2024 aura enregistré une reprise presque totale après la crise sanitaire mondiale. Avec 1,4 milliard d’arrivées internationales enregistrées, soit 99 % des niveaux pré-pandémiques, le secteur affiche une résilience exceptionnelle. Ce rebond s’explique par une demande post-pandémique vigoureuse, une performance robuste des principaux marchés émetteurs, et une reprise généralisée des destinations, notamment en Asie-Pacifique, au Moyen-Orient, en Europe et en Afrique.

Avec 74 millions d’arrivées internationales, l’Afrique s’impose comme l’un des continents les plus dynamiques en 2024, enregistrant une hausse de 7 % par rapport à 2019 et de 12 % par rapport à 2023. Ce bond témoigne non seulement de l’attractivité croissante du continent, mais aussi de sa capacité à tirer parti des tendances post-COVID pour redéfinir son positionnement touristique.

L’Afrique du Nord, en particulier, a connu une performance exceptionnelle avec une augmentation de 22 % des arrivées internationales par rapport à 2019. Des destinations comme le Maroc et l’Égypte se distinguent :

-Le Maroc a accueilli 35 % de visiteurs internationaux de plus qu’avant la pandémie, grâce à une stratégie axée sur la promotion de ses sites historiques, la diversification de son offre culturelle, et des investissements dans les infrastructures touristiques.

-L’Égypte, bien que confrontée à des défis économiques internes, a capitalisé sur son patrimoine millénaire pour séduire les touristes, notamment grâce à l’ouverture du Grand Musée Égyptien au Caire.

En Afrique subsaharienne, des pays comme l’Éthiopie (+40 % d’arrivées) et le Rwanda illustrent la montée en puissance de l’écotourisme et du tourisme culturel. L’Éthiopie a su valoriser ses sites classés au patrimoine mondial de l’UNESCO, tandis que le Rwanda continue de prospérer avec son modèle de tourisme durable axé sur la conservation de la faune, notamment les gorilles de montagne.

Les efforts pour améliorer la connectivité aérienne, notamment grâce à des partenariats avec des compagnies aériennes telles qu’Ethiopian Airlines et Royal Air Maroc, ont facilité l’accès au continent.

Plusieurs pays africains ont intensifié leurs efforts pour moderniser leurs aéroports, routes et hébergements, renforçant leur compétitivité internationale.

Des campagnes marketing telles que “Visit Rwanda” ou “Morocco Now” ont permis d’attirer une clientèle diversifiée, des amateurs de culture aux voyageurs en quête d’expériences uniques.

L’accent mis sur l’écotourisme, le tourisme d’affaires, et le tourisme médical a contribué à élargir l’attrait du continent.

Cependant, certains défis demeurent. Les coûts élevés des vols intra-africains, les infrastructures insuffisantes dans certaines régions, et les risques sécuritaires limitent le plein potentiel de la région. De plus, l’impact du changement climatique, notamment les sécheresses et les inondations, menace les écosystèmes fragiles qui attirent les visiteurs.

Au-delà de l’Afrique, le rebond touristique global s’est concentré sur plusieurs régions :

-Le Moyen-Orient (+32 % par rapport à 2019) reste un leader, avec des pays comme l’Arabie saoudite (+69 %) bénéficiant de la diversification économique dans le cadre de Vision 2030.

-L’Europe, bien que mature, maintient une croissance modeste grâce à une forte demande intrarégionale, tandis que l’Asie-Pacifique enregistre un rebond impressionnant (+33 %).

Cette reprise mondiale a également généré un impact économique significatif, avec 1,9 trillion USD d’exportations touristiques en 2024, dépassant les niveaux de 2019.

Les prévisions pour 2025 s’annoncent prometteuses avec une croissance anticipée de 3 % à 5 % des arrivées internationales. Le redressement du tourisme en 2024, et particulièrement en Afrique, illustre la résilience et l’adaptabilité d’un secteur clé pour l’économie mondiale. L’enjeu pour 2025 sera de transformer cette reprise en un modèle de croissance inclusive et durable, au bénéfice des voyageurs, des communautés locales et de l’environnement.

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