Le RCCA organise une rencontre sur le dessalement d’eau de mer au Maroc 

Bien qu’encore jeune, le Rotary Club Casablanca Africa (RCCA), fondé récemment à Casablanca par Othmane Chérif Alami, a réellement prouvé qu’il est un acteur dynamique engagé dans le développement durable et solidaire dans l’action associative en organisant plusieurs rencontres thermiques adaptées. Notamment au niveau de l’écosystème environnemental, la santé, l’éducation et le développement économique. D’ailleurs, ce club, qui rassemble une diversité de leaders issus de multiples secteurs, est une nouvelle génération de rotariens engagés, en parfaite adéquation avec la vision africaine portée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI. 

C’est dans ce contexte, justement, que le RCCA organise le forum national sur le dessalement de l’eau de mer au Maroc, qui se tiendra le 26 avril 2025 à Casablanca, un événement d’actualité pour promouvoir des solutions innovantes et durables face au stress hydrique croissant dans le pays.

Le dessalement de l’eau de mer au Maroc devient aujourd’hui une réponse stratégique incontournable face à une crise hydrique structurelle qui menace durablement le développement économique, social et environnemental du pays. Cette technologie, combinée aux énergies renouvelables et aux innovations technologiques, constitue un levier essentiel pour garantir la souveraineté hydrique du Maroc dans un contexte marqué par la raréfaction des ressources en eau douce et l’aggravation du stress hydrique.

Pour rappel, le Maroc fait face à une diminution drastique de ses ressources en eau disponibles par habitant, tombées de 2560 m³ en 1960 à seulement 606 m³ en 2024, seuil critique qui place le pays sous la menace d’un stress hydrique structurel. Cette situation est aggravée par une sécheresse prolongée, des niveaux de remplissage des barrages historiquement bas, et une surexploitation des nappes phréatiques. Le changement climatique accentue ces contraintes, avec des prévisions de baisse à long terme des précipitations et une augmentation des températures moyennes, qui favorisent l’évaporation et réduisent encore davantage la disponibilité en eau.

Dans ce contexte, le dessalement de l’eau de mer apparaît une solution incontournable pour sécuriser l’approvisionnement en eau potable, industrielle et agricole, notamment dans les zones côtières où réside la majorité de la population. Le Maroc a déjà engagé une dynamique importante avec une douzaine de stations opérationnelles, et vise à porter ce nombre à une vingtaine d’ici 2030, pour atteindre une capacité de production d’environ 1,7 milliard de mètres cubes d’eau dessalée par an. Cette ambition traduit la volonté de couvrir 50 % des besoins en eau potable du pays par le dessalement, ce qui représente un changement radical dans la gestion des ressources hydriques.

Le développement des projets de dessalement s’accompagne d’une intégration forte des énergies renouvelables, notamment solaire et éolienne, afin de réduire l’empreinte carbone de ces infrastructures énergivores. Cette synergie implique l’optimisation des coûts énergétiques et garantir la durabilité environnementale des installations. Les technologies privilégiées incluent principalement l’osmose inverse, qui domine le marché, ainsi que des procédés hybrides combinant plusieurs techniques pour améliorer l’efficacité et la résilience des systèmes.

Au-delà de l’aspect technique, le développement du dessalement soulève des questions socio-économiques majeures. Les coûts élevés de production impactent les prix de l’eau et peuvent entraîner des répercussions sur les secteurs agricoles et industriels, avec des effets potentiels sur le pouvoir d’achat des ménages et l’emploi local. Par ailleurs, la gestion responsable des rejets salins et la préservation des écosystèmes marins sont des défis environnementaux à prendre en compte pour assurer un équilibre durable.

Le succès de cette transition vers une souveraineté hydrique durable repose également sur un cadre réglementaire adapté, des mécanismes de financement innovants et une collaboration étroite entre acteurs publics, privés, chercheurs et société civile. Le forum organisé par le Rotary Club Casablanca Africa illustre cette dynamique collective, en réunissant experts et décideurs pour définir une feuille de route ambitieuse, fondée sur les meilleures pratiques internationales et les innovations technologiques.

La réussite du dessalement de l’eau de mer au Maroc dépendra d’une approche intégrée, combinant innovation technologique, transition énergétique, gouvernance rigoureuse et engagement sociétal, afin de bâtir un modèle durable et équitable d’accès à l’eau pour les générations présentes et futures.

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