L’impact stratégique de l’événementiel et l’animation urbaine
La nomination de Luis Gallego, PDG d’International Airlines Group (IAG), à la présidence du conseil d’administration de l’IATA, entérinée lors de la 81e Assemblée générale annuelle à New Delhi, est l’héritage d’un mandat court -un an- mais significatif, au moment où le secteur doit simultanément digérer les secousses post-pandémiques, anticiper les mutations environnementales et s’adapter à des réalités géopolitiques mouvantes. Le choix de ce dirigeant madrilène, aguerri aux turbulences de l’aérien européen, n’est donc pas anodin.
Gallego a une rare synthèse de compétences issues des deux pôles fondamentaux de l’industrie : les compagnies traditionnelles et les transporteurs low-cost. Son parcours, qui tisse un fil conducteur allant d’Iberia Express à IAG, démontre une capacité à faire émerger l’efficience économique sans sacrifier l’ambition stratégique. À travers la restructuration d’Iberia, il a su prouver qu’innovation et rigueur ne sont pas antinomiques, mais bien les deux piliers d’un leadership aérien moderne.
Dès sa première déclaration, le nouveau président a recentré les priorités sur les fondamentaux : la neutralité carbone à l’horizon 2050, une régulation fluide mais exigeante, une maîtrise des coûts d’infrastructure et la valorisation du capital humain. Il pose ainsi les jalons d’un mandat technocratique mais résolument orienté vers l’action, dans un secteur où la croissance ne saurait se faire au détriment de la durabilité. Enfin, la nomination déjà annoncée de Roberto Alvo, PDG de LATAM Airlines, comme successeur en 2026, laisse entrevoir une stratégie de gouvernance par blocs régionaux, mettant l’accent sur une représentativité géographique élargie et une coordination sud-nord plus équilibrée.