Le week-end dernier, la FNAAVM a réuni ses associations régionales à l’hôtel Royal Mirage de Fez pour une rencontre consultative fairplay et de rapprochement des points de vues avant la tenue de l’Assemblée Générale Elective prévue le 10 juin à Marrakech, à l’issue de laquelle sera élu un nouveau Président de la Fédération, actuellement pilotée par Mohammed Semlali qui, en même temps, est président des voyagistes de la région Fez-Meknès. Infatigable monsieur qui défend la profession bec et ongles, assure un de ses collègues de Rabat. Les candidatures par liste doit être formulé par écrit au plus tard le Mercredi 10 Mai et signé par le Président de la liste comportant les noms du président, du Vice-président, 3 des Présidents Délégués en charge des 3 Commissions (Tourisme Réceptif & Mice, Tourisme Emetteur et National, Haj & omra, du Secrétaire Général et du Trésorier Général. :
Il faut reconnaître, toutefois, que la FNAAVM semble toujours en prise à des hauts et des bas, surtout des bas, qui fragilisent le métier d’agent de voyages, envahi par une majorité d’agences de saisonnalité qui ne vendent que les produits haj et omra, orientation « contre-nature » préjudiciable à la vocation touristique première du voyagiste. Ce qui a malheureusement fait de l’agent de voyages le maillon faible de tout l’écosystème touristique national, peu écouté et moins avantagé que les autres métiers du tourisme au Maroc. Or, la profession est beaucoup plus appelée à s’acquitter essentiellement du réceptif que de trop s’occuper, et en exclusivité, du tourisme religieux.
Heureusement que ces derniers temps, souffle un nouveau vent sur la fédération qui se démarque petit à petit des divisions insurmontables écartelant ses structures régionales, grâce à une prise de conscience collective et la volonté de ses membres de prendre leur courage à deux mains et foncer dans l’espoir de redonner vie à ce corps malade. En effet, les voyagistes n’en finissent pas de défrayer la chronique. Jamais, au grand jamais, ils n’ont réellement axé leurs objectifs tus que sur le pèlerinage. Ils en font leur fonds de commerce, sans lequel leur activité n’aurait pas de sens. D’ailleurs, aucun des présidents qui se sont succédé à la tête de la FNAAVM n’en sont sortis indemnes. Le sempiternel leitmotiv Hajj, opposant les présidents régionaux à leur tutelle, a toujours primé. Jamais on n’a reproché à un président, par exemple, son manquement à des volets évidents comme la formation d’agents malheureusement incultes en nouvelles technologies, la problématique de l’aérien, la participation aux salons spécialisés, l’organisation d’éductours et de salons, la révision des taxes appliquées à leur activité ou une implication effective dans les stratégies de l’Etat en matière de tourisme. Or, ce seraient-là les axes prioritaires dans lesquels voyagistes devraient s’investir pour constituer une force de frappe.
A la bonne heure, tout semble indiquer que la Fédération entend jouer pleinement le rôle pour lequel elle a été créée, dotée de membres fonceurs pour s’occuper du réceptif proprement dit, forte de nouvelles commissions et de nouveaux pilotes…