mustapha amal 
Belle image pleine de symboles à la gloire de la mémoire populaire marocaine ! La Princesse Lalla Hassna, dans un geste empreint de préservation culturelle, préfigure un hommage au métier noble du » Guerrab », auquel, malheureusement, on assiste à la disparition progressive de ses personnages de légende, alors que cette activité traditionnelle fait partie de la richesse du patrimoine national. Ce métier, autrefois essentiel dans la fourniture d’eau, se trouve aujourd’hui menacé par les évolutions sociales et technologiques modernes.
Il est vrai que, de temps en temps, il y a des appels à travers lesquels on s’efforce de préserver cette tradition via des initiatives touristiques. Cependant, cette préservation semble souvent se limiter à une représentation superficielle. Le « Guerrab » est devenu un symbole folklorique, immortalisé dans les peintures d’artistes renommés et affiché sur les supports promotionnels du tourisme marocain. Même les hôtels de luxe classés exhibent également cette image pittoresque dans leurs décors, offrant aux visiteurs une vision nostalgique du passé.
Malgré cette mise en valeur esthétique, les porteurs eux-mêmes demeurent souvent marginalisés et leurs conditions de vie sont précaires. La disparition progressive de ce métier traditionnel reflète les défis auxquels sont confrontées les professions anciennes dans un Maroc en mutation rapide.
Or, pour assurer une véritable préservation, il est nécessaire que les efforts ne se limitent pas à une représentation décorative simpliste. Il est plutôt recommandé de soutenir activement les porteurs d’eau en préservant leurs savoir-faire, en améliorant leurs conditions de travail et en intégrant leur contribution au développement durable du tourisme marocain. Cela permettrait non seulement de préserver un pan important de l’identité culturelle marocaine, mais aussi de valoriser ces métiers traditionnels comme éléments vivants et dynamiques de la société contemporaine…
