Kamel Abou Aly dans le top 100 meilleurs leaders du tourisme au Moyen-Orient

C’est en couverture du numéro d’août 2025 de Forbes Middle East que Kamel Abou Aly, président du conseil d’administration du groupe Pickalbatros Hotels & Resorts, se retrouve à la une. Cette mise à l’honneur intervient suite à son classement parmi les 100 meilleurs leaders du tourisme et de l’hospitalité au Moyen-Orient, une reconnaissance qui matérialise son influence grandissante dans deux puissances touristiques : l’Égypte, évidemment, mais aussi un Maroc en plein boom hôtelier.

Sur les rives de la mer Rouge, les hôtels et resorts de Pickalbatros, à Sharm el-Sheikh, Hurghada ou encore Marsa Alam, sont plutôt des complexes intégrés où l’on trouve de tout: spas à thématiques locales, clubs enfants bilingues, architecture s’appuyant sur les motifs nubien et fatimide, restauration mettant en avant produits du terroir égyptien revisitée par des chefs formés à l’étranger… Depuis plus d’une décennie, Abou Aly a intelligemment échelonné les ouvertures, associées à des expériences ciblant clients européens, familles du Golfe, ainsi que croisiéristes en transit via Hurghada. Ce positionnement ciblé, fondé sur une montée en gamme progressive, a consolidé l’Égypte en tant que destination haut de gamme sur la scène mondiale.

Plus surprenant et auditivement maîtrisé est son mouvement vers le Maroc. À travers des acquisitions finançables fondées sur des résidences d’investisseurs, des complexes balnéaires ou des riads convertis en hôtels-boutiques, il s’est implanté à Agadir, Essaouira et récemment à Tanger. Chaque opération s’appuie sur une étude préalable : données de l’ONMT, prévisions UNWTO et analyses de flux aériens Casablanca–Europe. L’ambition affichée était d’implémenter un bon service (staff bilingue, formation acculturée auprès d’écoles de management hôteliers français) dans des structures intégrées au patrimoine local.

Ce n’est pas un hasard si Forbes Middle East a classé Kamel Abou Aly parmi les 100 meilleurs leaders en 2024 puis à nouveau en 2025. Cette constance souligne la solidité de ses investissements et surtout leur pérennité. En effet, chaque ouverture d’hôtel est suivie d’un plan de consolidation de la qualité, via certifications Green Key, partenariats avec des opérateurs de tourisme durable (eau, énergies solaires) et intégration dans les réseaux professionnels régionaux (Arabian Hotel Investment Conference, Marrakech Hospitality Week).

Dans son entretien au magazine, Abou Aly souligne que « le tourisme est le poumon économique de l’Égypte », tout en insistant sur la nécessité d’« innover dans les expériences pour renouveler l’attrait touristique ». Cela prend forme dans ses établissements par l’intégration de start-ups locales : artisanat numérique, applications de conciergerie multilingue, circuits culturels modulables selon les saisons religieuses ou festives. Le tout favorisant bien entendu l’emploi local, la formation continue et la co-création de l’offre touristique en zone urbaine ou rurale.

Plutôt que d’étendre aveuglément un empire hôtelier, Abou Aly mise sur une croissance qualitative, à échelle humaine, intégrant les communautés locales, le design patrimonial, les technologies durables et les expériences différenciantes. À mi-chemin entre l’investisseur exigeant et le bâtisseur de destination, il est une nouvelle figure de leadership dans un tourisme dont la valeur financière est aussi sociale et culturelle.

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