Les professionnels gadiris semblent très mal à l’aise et ne le cachent pas. Apparemment, la promotion touristique de la mythique station balnéaire se perd dans l’appellation territoriale de la région Souss-Massa qui fait abstraction du chef lieu régional, à savoir Agadir, « victime » d’une décision administrative de bonne foi d’ailleurs, mais qui ne sert pas, semble t-il, des opérateurs du tourisme de la destination. Ils peinent, reconnaissent-ils, à promouvoir et commercialiser Agadir, comme jadis, dans les salons touristiques ainsi qu’auprès des TO dont certains n’hésitent pas à confondre Souss avec Soussa la tunisienne, par exemple. Une confusion qui n’a pas lieu d’être si on applique l’appellation territoriale administrative avec la ville chef-lieu régional, tels Fez-Meknès, Casablanca-Settat, Marrakech-Safi, Tanger-Tétouan-Al Hoceima, etc. De ce fait, pourquoi pas Agadir Souss-Massa ? Toute la région trouverait son compte.
Souss-Massa restreint, en effet, la vocation touristique historique de la station et demeure d’une connotation agro-alimentaire plutôt. Un réel handicap dont l’activité touristique prend un sale coup qui s’ajoute à la fermeture de dizaines d’unités hôtelières et assombrit sérieusement les horizons devant Taghazoute et Imessouane.
Raison pour laquelle le collectif professionnel du CRTSM s’est vu contraint de tirer la sonnette d’alarme en sollicitant l’intervention du ministère de l’Intérieur en proposant, non pas la modification radicale de « Souss Massa », mais seulement d’ajouter « Agadir » au début comme les autres régions. Vraiment dommage pour une destination connue depuis des décennies auprès des industriels du voyage devenue une peau de chagrin difficilement vendable.
Toutefois, cet état de fait pose des questionnements quant à la réelle implication des élus de la ville à qui revient en premier de faire la remarque lors des consultations régionales des services du ministère de l’Intérieur. Où étaient-ils pour laisser passer si gravement à côté ?