Finalement, c’est le groupe égyptien Pickalbatros, dirigé au Maroc par Kamel Abou Ali, qui remporte l’appel d’offres lancé par le CIH pour la vente du Club Sangho Marrakech, actif hôtelier que la banque avait saisi il y a plus d’une vingtaine d’années auprès de l’homme d’affaires tunisien Hosni Jammali, pour non remboursement du crédit. Montant de la transaction : 160 millions de dirhams. Une manne tombée du ciel, curieusement échappée aux groupes marocains, dont l’un aurait pourtant déposé 120 millions de dirhams sur la table.
Autrement, cette transaction marque la conclusion d’un chapitre long de plus de vingt ans, où la banque avait saisi l’actif hôtelier auprès de l’homme d’affaires tunisien Hosni Jammali en raison du non-remboursement d’un crédit.
A souligner que la transaction ne se limite pas aux titres de CGHT Club Sangho Marrakech, mais englobe également les murs et le foncier du complexe étendu sur plus de 10 hectares, comprenant un total de 324 chambres, parmi lesquelles 12 sont des suites. En plus de cela, il abrite trois restaurants, un piano-bar, un bar au bord de la piscine, une discothèque, un espace congrès d’une capacité de 450 places, un club de fitness avec une piscine chauffée, des courts de tennis et une salle de gymnastique. Y aurait-il cependant des modifications dans le compartiment de la structure après acquisition. On n’en sait rien encore. Peut-être qu’avec l’avènement du Mondial en 2030, les promoteurs seraient portés à embellir la belle qui aura certainement du main sur la planche, sachant qu’elle figure dans le listing des hôtels potentiels qui seraient retenus, vu que le cahier de charges de la FIFA exige que les unités à sélectionner aient une distance trajet entre le terrain de foot de compétition ne dépassant les 30 minutes. Du pain béni pour les hôtels situés dans la Palmeraie…
Quoiqu’il en soit, l’opportunité d’achat du Sangho, qui a échappé curieusement aux groupes marocains, ouvre de nouvelles perspectives pour Pickalbatros qui possède 3 unités hôtelières au Maroc. Toutefois, l’acquisition pose le défi de la gestion opérationnelle, avec la nécessité de recruter et former un nouveau personnel ou de négocier avec l’ancien.
Cette vente stratégique offre à Pickalbatros une approche différente en contournant les risques fiscaux et sociaux liés aux transactions de type « share deal ». En acquérant non seulement les titres, mais aussi l’immobilier, le groupe égyptien prend une position robuste, laissant entrevoir une expansion de l’offre All-inclusive avec l’exploitation du Club Sangho Marrakech.
Cette cession suscite cependant des interrogations quant aux prochaines étapes du CIH dans son portefeuille d’actifs hôteliers. Après la vente du Club Sangho Marrakech, le regard se tourne vers l’hôtel Tivoli Agadir, récupéré par le CIH depuis 2013. Les observateurs se demandent s’il sera le prochain sur la liste des cessions, ou si le CIH envisage une nouvelle stratégie pour son portefeuille immobilier. L’avenir réserve des développements intrigants pour le secteur hôtelier au Maroc.