21 novembre 2024

D’Office à Office, Adel El Fakir fait l’affaire…

C’était la grosse surprise pour la communauté professionnelle, la conciliante et la moins conciliante, suite au départ d’Adel El Fakir de l’ONMT, car l’ex-DG de l’Office a réellement marqué de ce dernier qu’il dirigeait depuis 2018. Résultat, beaucoup d’eau a coulé sous les moulins de cette institution, jadis taxée de tous les maux de gouvernance, d’image timide auprès des marchés et de saccage des ressources humaines compétentes mais marginalisées… Or, avec l’ère El Fakir, la revalorisation des compétences a recouvré sa place, pour ne pas dire enrichie de pépites qui ont prouvé leur valeur sur le terrain.

Mieux : À travers une série d’initiatives novatrices et une approche stratégique, El Fakir a non seulement redynamisé l’industrie du tourisme, mais a également positionné le Maroc comme une destination de choix sur la scène internationale.

Que l’on se le rappelle : L’une des premières mesures qu’il a entreprises, alors fraîchement nommé à la tête de l’ONMT, a été de lancer une nouvelle stratégie marketing axée sur la segmentation de types de marchés et une marque distincte, « Terre de Lumière ». Cette stratégie ambitieuse visait à différencier le Maroc de ses concurrents et à attirer des touristes du monde entier. Initiative couronnée de succès à ne pas nier. En se basant sur des études approfondies menées auprès des marchés émetteurs étrangers et domestiques, El Fakir a élaboré un plan de relance sectoriel visant à comprendre les perceptions des voyageurs potentiels, leur positionnement par rapport à la destination et leurs motivations. Ces insights précieux ont permis de développer des stratégies ciblées pour attirer efficacement les visiteurs.

Oeuvrant sans relâche pour redorer le blason du pays, il a cumulé les partenariats avec plusieurs compagnies aériennes low-cost qui se bousculent maintenant au portillon…

Son leadership visionnaire et son engagement envers l’industrie touristique ont été reconnus à maintes reprises. En 2020, Adel El Fakir a été honoré en tant que « Personnalité de l’Année du Tourisme », témoignant ainsi de sa contribution exceptionnelle à la promotion du tourisme marocain.

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Répondant à l’appel d’une nouvelle mission investie de confiance dans sa pratique de la gouvernance, Adel El Fakir est désormais à la tête de l’ONDA)=, l’une des grosses entreprises de l’Etat. D’autant plus que cette nomination stratégique s’inscrit dans le cadre de la feuille de route touristique 2030 et de l’accueil prochain du championnat mondial de football par les aéroports du Royaume. Fort de son expérience et de sa réussite à l’ONMT, El Fakir est appelé à insuffler une nouvelle dynamique à l’ONDA, renforçant ainsi la position du Maroc en tant que hub touristique majeur.

Sa nomination à la tête de l’ONDA est accueillie avec beaucoup de satisfaction chez la communauté professionnelle qui regrette, tout de même, son départ de l’ONMT, tellement il était devenue une figure incontournable du tourisme marocain. Mais ce changement de trajectoire est tout aussi bénéfique pour le secteur, car il permettra sans doute une synergie avec les objectifs de la feuille de route touristique 2030 et l’accueil du championnat mondial de football par les aéroports du Royaume. Il est attendu qu’El Fakir apporte sa stratégie et son expertise pour améliorer les performances de l’ONDA et renforcer la position du Maroc dans le domaine du tourisme international.

Il était temps, le déficit constaté dans la gestion des aéroports du Maroc a imposé un mur de défis bloquant la bonne marche de ce secteur stratégique dans la politique de l’Etat, alors que le Maroc peine à développer ses infrastructures aéroportuaires et de services à l’horizon 2045.  Bien sûr, pour porter la capacité d’accueil des aéroports marocains à 60 millions de passagers d’ici 2030, des projets d’expansion sont en cours à Marrakech, Tanger et Casablanca. Ces projets comprennent la construction de nouveaux terminaux, d’aires de stationnement et de pistes supplémentaires. Ces travaux permettront d’améliorer l’expérience des passagers et de répondre aux besoins croissants du trafic aérien. A Casablanca, par exemple, le réseau de RER en projet dans la région de la métropole permettra de relier l’aéroport à d’autres quartiers périphériques et à la ville de Casablanca, facilitant ainsi les déplacements des touristes. De même, l’ouverture progressive de l’aéroport de Benslimane pourrait offrir des vols Low cost pour des prix compétitifs, rendant plus accessible la région pour les touristes nationaux et internationaux.

Mais à côté, des tâches noires sont loin de porter à l’optimise.

L’Office National des Aéroports est sujet à plusieurs dysfonctionnements au sein des aéroports du Royaume, notamment la faiblesse de la signalisation, la lenteur des procédures d’entrée et de sortie des passagers, ainsi que le retard et la perte des bagages. Ces problèmes ont été signalés par des parlementaires de la Chambre des Conseillers, qui ont demandé des explications sur les causes de ces dysfonctionnements et les mesures à prendre pour les résoudre.

Plus intrigant encore, la plupart des marchés publics lancés par l’ONDA n’auraient, reprochent des parlementaires de la 2ème Chambre, bénéficié qu’à une seule entreprise depuis 2016. Bien que parfois certains marchés soient attribués à d’autres entreprises concurrentes, les procès-verbaux définitifs de ces marchés, dont la valeur se chiffre en milliards de centimes, sont attribués dans la plupart des cas à une seule entreprise pour plus de 17 marchés publics.

Ces informations soulèvent des questions sur la concurrence et la transparence dans les marchés publics. Comment une seule entreprise peut-elle remporter autant de marchés publics sans concurrence réelle ? Quels sont les critères de sélection utilisés par l’ONDA pour attribuer ces marchés ? Les parlementaires demandent des explications sur ces pratiques et exigent une plus grande transparence dans les procédures de sélection des entreprises.

En outre, ces dysfonctionnements dans les aéroports du Royaume ont des conséquences directes sur les passagers. La faiblesse de la signalisation et la lenteur des procédures d’entrée et de sortie des passagers peuvent entraîner des retards et des perturbations dans les déplacements. Le retard et la perte des bagages sont également des problèmes courants qui peuvent causer des inconvénients aux passagers. Les parlementaires demandent des mesures pour améliorer la signalisation et les procédures d’entrée et de sortie des passagers, ainsi que des garanties pour la sécurité et la protection des bagages.

Autre reproche alarmant, la Commission des Finances et du développement économique de la chambre des députés a relevé des dysfonctionnements financiers au sein de l’ONDA, notamment des dépassements de budget et des difficultés en matière d’estimation des coûts liés à la réalisation des projets aéroportuaires.

Les parlementaires ont également signalé des problèmes de désordre et de manque de professionnalisme au sein des aéroports, notamment à l’aéroport Mohammed V de Casablanca.

Cerise sur le gâteau, les retards répétitifs des vols sont fréquemment signalés dans plusieurs aéroports, notamment en raison du manque d’informatisation de leurs services et de l’indisponibilité de leurs centres d’appel.

De leur part, les techniciens de la navigation aérienne se plaignent de la gestion du capital humain de l’ONDA, qui est perçue comme favorisant certains agents au détriment d’autres.

Même la Cour des comptes avait relevé des cas de gaspillage de l’argent public, notamment dans le projet d’extension et de réaménagement du terminal 1 de l’aéroport Mohammed V de Casablanca, où des équipements commandés ne seront pas utilisés, entraînant des pertes financières importantes.

Ces dysfonctionnements ont conduit à des appels à une réforme de la gestion des aéroports et à des enquêtes parlementaires pour améliorer la qualité des services aéroportuaires au Maroc.

Autant de défis qui malmènent l’image que le Maroc fournit de ses aéroports que nous n’avons jamais cessé de décrier et qui, à dire vrai, n’ont pas leu d’être, car l’Etat met à disposition tous les moyens possibles pour être au rendez-vous des visiteurs du monde.

Mais avec une valeur sûre de la trempe d’El Fakir on peut souffler quant aux destinées de cette entreprise stratégique désormais entre de bonnes mains, de l’image que nous pouvons donner de notre pays à travers ses aéroports.

Mission difficile que le nouveau DG de l’ONDA saura certainement mener en connaisseur…

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