La nouvelle loi de finances de 2024, dans sa mouture projet, ne présage rien de bon pour le secteur touristique. La réforme de la Tva va déformer le fonctionnement de certains secteurs d’activité de l’économie touristique marocaine. Applicable dès 2024, le transport touristique, jusqu’ici taxé à 14%, en paiera durement les frais avec une majoration atteignant 16% en 2024, puis 18% en 2025 et finalement 20% en 2026. Énorme !
Les agences de voyage, prises en tenaille depuis belle lurette, seront toujours assujetties, quant à elles, à 20%, comparativement aux conseillers généraux en assurance, par exemple, verraient leur tva diminuer à 10% en 2026 grâce à un lobbying réussi contre un lobbying touristique malheureusement mal en point.
De manière générale, les conséquences économiques et sociales de ces changements de TVA exigent normalement des explications claires de la part de la CNT et de la CGEM. D’un autre côté, et on peut s’en féliciter, la décision de mettre les médicaments à zéro pour cent pourrait alléger le fardeau financier des citoyens malades, avec des économies estimées à plus d’un milliard de dirhams.
Pour les ménages et les entreprises, la TVA de 20% sur l’eau et l’électricité est visiblement lourde, pire pour les entreprises touristiques qui n’ont pas accès à des tarifs industriels raisonnables. Cette situation pourrait avoir un impact considérable, notamment dans le secteur de l’hôtellerie, à moins que la FNIH n’obtienne un taux réduit pour les achats. Il est également crucial de vérifier la possibilité de récupérer les TVA payées grâce à des déductions fiscales réglementaires. Cependant, le manque de précisions sur les implications spécifiques pour le secteur touristique marocain rend la situation encore plus difficile à appréhender.
Attendons !