Dans une interview exclusive accordée à RFI et Jeune Afrique, Abdelhamid Addou, PDG de Royal Air Maroc depuis 2016, dévoile les stratégies et les grandes orientations de la compagnie aérienne marocaine. Cette discussion, menée par Bruno Faure de RFI et Aurélie M’Bida de Jeune Afrique, offre un aperçu privilégié des enjeux majeurs qui façonnent le secteur aérien sur le continent africain et au-delà.
-Rebond après la pandémie de Covid-19 : Addou aborde d’emblée le défi crucial du rebond post-pandémique. La reprise des activités aériennes après les perturbations causées par la pandémie de Covid-19 est un impératif pour la stabilité économique du continent africain. Royal Air Maroc se positionne ainsi en tant qu’acteur clé dans cette dynamique de relance.
-Recrutement et pénurie de main-d’œuvre :Le PDG soulève également la question épineuse du recrutement de personnel dans un contexte de pénuries de main-d’œuvre. La compétition pour attirer et retenir les talents dans l’industrie aérienne représente un défi majeur pour Royal Air Maroc et d’autres compagnies du secteur.
-Désenclavement des zones du continent :Un autre sujet abordé est celui du désenclavement de certaines régions du continent africain. Addou met en lumière l’engagement de la compagnie à connecter des zones jusqu’alors sous-représentées, contribuant ainsi au développement économique et social de l’Afrique dans son ensemble.
-Expansion internationale et nouvelles destinations :Addou annonce également les projets d’expansion de Royal Air Maroc en Europe et en Afrique, avec l’ouverture de nouvelles liaisons aériennes vers des destinations clés. Cette expansion témoigne de la volonté de la compagnie de consolider sa position sur le marché mondial et d’offrir des options de voyage diversifiées à sa clientèle.
-Partenariat avec les constructeurs aéronautiques :Sur la question des partenariats avec les constructeurs aéronautiques, Addou insiste sur l’importance de choisir le meilleur partenaire, en mettant l’accent sur des critères techniques et de calendrier d’intégration industrielle plutôt que sur des considérations strictement tarifaires.
-Expansion de la flotte :La compagnie envisage un ambitieux plan d’expansion de sa flotte, passant de 50 à 200 avions, afin de soutenir ses objectifs de connectivité et de croissance à l’échelle mondiale.
-Positionnement face à la concurrence :Face à la concurrence, notamment celle des compagnies low-cost, Addou souligne la stratégie de complémentarité adoptée par Royal Air Maroc, visant à offrir des services différenciés tout en préservant la souveraineté aérienne du Maroc.
Certes, cette interview met en lumière la vision audacieuse et les défis stratégiques auxquels Royal Air Maroc fait face dans un environnement aérien en constante évolution. Avec une expansion ambitieuse, une approche réfléchie de la concurrence et un engagement envers le développement durable, la compagnie nationale entend s’affirmer comme un acteur majeur du transport aérien en Afrique et au-delà.
On l’espère bien. D’autant plus que la CGEM vient récemment de lui décerner son prestigieux Label RSE, attestant ainsi de l’engagement résolu de la compagnie aérienne envers la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE). Cette reconnaissance découle de la réunion du Comité d’attribution du Label RSE, un événement majeur dans le paysage économique marocain.
En effet, dans un communiqué émis à cette occasion, la CGEM a souligné que l’octroi de ce label témoigne de l’engagement continu de Royal Air Maroc à intégrer les préoccupations sociales, environnementales et économiques dans ses pratiques commerciales. Cette démarche illustre la volonté de l’entreprise de répondre aux attentes variées de ses parties prenantes, tant internes qu’externes.
Le label RSE décerné par la CGEM représente un encouragement significatif pour les entreprises marocaines à adopter une approche holistique de la gestion, en tenant compte des impératifs économiques, environnementaux et sociaux. Cet engagement envers la RSE est crucial dans un contexte où les entreprises sont de plus en plus appelées à assumer leur responsabilité envers la société et l’environnement.
Les critères pris en compte dans l’attribution de ce label sont vastes et reflètent l’importance accordée aux différentes dimensions de la RSE. Parmi ces critères figurent notamment le respect des droits de l’Homme, les relations et conditions de travail, la protection de l’environnement, la lutte contre la corruption, la promotion de la saine concurrence, la gouvernance d’entreprise, la satisfaction des clients et des consommateurs, la gestion des fournisseurs et sous-traitants, ainsi que l’engagement envers la communauté.