mustapha amal 
Le Royal Mansour Marrakech vient d’obtenir l’une des distinctions les plus grandioses du secteur hôtelier, en se plaçant 13ᵉ au classement 2025 des World’s 50 Best Hotels, faisant un bond spectaculaire de 25 places par rapport à 2024. Ce palmarès, dévoilé à Londres, consacre les hôtels les plus exceptionnels sur six continents. Le Royal Mansour s’y distingue doublement : Meilleur hôtel d’Afrique et Highest Climber de l’année.
Créé en 2010, le Royal Mansour déploie 53 riads privés plutôt que des chambres traditionnelles, chacun doté de ses salons, patios et terrasses. Pas un seul couloir commun. Ici, l’intimité est la mesure du luxe.
Les artisans marocains composés de maalems du bois, du zellige, du stuc et du cuivre, ont façonné un décor qui n’imite rien, ne copie personne. Un luxe qui ne s’achète pas mais se transmet.
Ce qui fait la singularité du Royal Mansour, c’est l’alliance d’une esthétique identitaire et d’une technologie invisible. Sous les pavés andalous et les stucs finement ciselés, circule un réseau souterrain de galeries techniques permettant au personnel de se déplacer sans croiser les clients. Un détail d’ingénierie devenu légende où l’hospitalité ici se veut à la fois présente et imperceptible.
L’évolution du Royal Mansour reflète celle du Maroc hôtelier, un passage du luxe importé au luxe intériorisé qui interprète la marocanité dans un langage international. Son spa, l’un des plus primés d’Afrique, s’inspire des rituels du hammam traditionnel mais réinventés par le design contemporain. Sa gastronomie, dirigée par Yannick Alléno, doublement étoilé à Paris, compose une partition singulière : La Grande Table Marocaine y côtoie une table gastronomique française, dans un dialogue qui illustre la rencontre du savoir-faire local et de l’exigence mondiale.
Ce positionnement a d’ailleurs fait école. En dix ans, Marrakech a vu fleurir des hôtels qui, tout en visant l’excellence, cherchent à affirmer une identité marocaine distincte des standards internationaux. La consécration du Royal Mansour dépasse le cadre touristique : elle agit comme un instrument de rayonnement culturel.
Chaque distinction internationale du Royal Mansour nourrit cette diplomatie du prestige. Le choix du palmarès World’s 50 Best Hotels est le seul classement fondé sur un panel de 600 experts et voyageurs professionnels, valorisant autant l’expérience émotionnelle que la perfection du service. Être 13ᵉ sur la planète, c’est figurer aux côtés de légendes comme le Claridge’s de Londres ou l’Aman Tokyo.
Le Royal Mansour fonctionne comme un organisme vivant. Derrière le calme de ses patios, il emploie plus de 600 personnes, formées en interne selon un modèle mêlant exigence hôtelière internationale et codes marocains de l’accueil.
Le Royal Mansour est, si l’on veut, une idée. Une idée du Maroc que le monde regarde, admire, et désormais classe parmi les meilleures.
