13 octobre 2024

Le temps d’une journée au Festival de Fez des Musiques Sacrées

Les liens entre « architecture et sacré » ont été magistralement mis à l’honneur la journée du vendredi 10 juin dans la capitale spirituelle. Une rencontre fusionnelle entre le culturel et le musical dans la noblesse de l’âme… Visite de lieux magiques gorgés de mémoire atemporelle.

Par temps chaud, on découvrait de la fraîcheur une fois à l’intérieur de la synagogue Aben Danan, joyau de la culture judéo-marocaine, érigée au XIIème siècle. Elle est considérée comme l’un des plus importants lieux de culte juif en Afrique du Nord, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO et entièrement rénovée et ouverte à la visite en tant que synagogue-musée. On pourra y apprécier le magnifique récital du pianiste Michaël Levinas et de la soprano Marion Grange, « Espenbaum » : un cycle de mélodies sur des textes du poète roumain Paul Celan.

Dans l’après-midi, cap vers Jnane Sbil, poumon vert de Fez, composé de neuf jardins luxuriants sur sept hectares créés au XVIIIème siècle par le sultan Moulay Abdellah et pourront méditer à l’écoute de la musique mystique et philanthropique de l’Ensemble Al Zawya. Ce chant spirituel venu du Sultanat d’Oman nous a offert une expérience du « Samaâ » qui tend à élever l’humain dans la gratitude, l’amour et la paix.

Plus tard, au cœur de la médina, dans l’ancienne résidence du gouverneur, Dar Adiyel, aujourd’hui restaurée et abritant le conservatoire de musique andalouse traditionnelle, la soirée a débuté avec le Chœur de Chambre du Maroc. Conduit par l’excellent Amine Hadef, chanteur formé à la direction de chœur, le chœur de 25 chanteurs, accompagné d’instruments anciens, a interprété une sélection d’œuvres notamment issues du répertoire baroque.

Et enfin, c’est sous le ciel étoilé recouvrant la nuit chaude sur l’esplanade de Bab Makina, que se sont produites les sublimes « Roohani Sisters ». Les solistes Jagriti Luthra Prasanna et Neeta Pandey Negi étaient accompagnées de 16 musiciens, mais aussi par la mezzo-soprano Ariana Vafaderi et de la danseuse traditionnelle « Kathak » Rinku Bhattacharya Das.

Baignées dans les traditions du soufisme indien et de la musique classique Jugalbandi, les deux sœurs font perdurer cet art dans des spectacles fascinants et émouvants, créant un lien unique avec leur public qu’elles entraînent dans un puissant élan d’élévation spirituelle.

Read Previous

La CNT organise le « Travel Tech Morocco » le 17 juin à Rabat

Read Next

L’incroyable histoire de la Médina de Casablanca aux 300 ans d’histoire

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *