Un important webinaire s’est récemment tenu à la Chambre de commerce britannique (BritCham), traitant des mesures de la Loi de Finances 2024, particulièrement dans son segment visant à dynamiser les petites et moyennes entreprises, notamment touristiques, dans un contexte économique quelque peu délicat.
Dans un contexte d’incertitude, la Loi de Finances 2024 va au-delà des simples ajustements fiscaux. Elle représente, selon les experts, une vision stratégique pour stimuler l’économie, consolider l’État social, renforcer le développement, et alléger la charge financière des entreprises, notamment en encourageant activement les PME.
Les grandes lignes de la LF-2024 ont été débattues lors du webinaire, animé par l’Expert-Comptable Commissaire aux comptes, M. Yassine Benkerroum. M. Bouameur Ragbi, Chef de la Division des Etudes et de l’Evaluation des Impacts au Ministère de l’Economie et des Finances, a souligné que la loi a été conçue dans un contexte mondial de dégradation des perspectives, de perturbations sur les marchés énergétiques, et de ralentissement de la croissance économique.
La priorité est donnée à la mise en œuvre du programme Royal de reconstruction des régions sinistrées par le séisme d’Al Haouz, avec un budget significatif. La LF-2024 comprend également des mesures fiscales et douanières dans le cadre de la réforme fiscale, avec un accent particulier sur la réforme de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA).
M. Driss Berrada, Conseiller auprès de la Direction Générale des Impôts, a souligné les trois objectifs majeurs de la réforme de la TVA : soutien au pouvoir d’achat des ménages, neutralité économique à moyen terme, et équité fiscale. La levée progressive de la subvention au gaz butane, la réduction des exonérations à certains produits de base, et la baisse des taux pour les biens de consommation sont parmi les points saillants.
La LF-2024 vise également le secteur informel, responsable d’un manque à gagner estimé à près de 40 milliards de dirhams. Une initiative significative cherche à favoriser son intégration dans l’économie formelle.
Mme Amal Idrissi, Directrice Exécutive de l’Observatoire Marocain de la TPME, a mis en avant l’importance de consolider les dispositifs de valorisation des données pour aider à la décision au service du développement des TPME. Ces dernières, représentant le poumon de l’économie marocaine, contribuent massivement à l’emploi, à la valeur ajoutée nationale et au chiffre d’affaires à l’export.