L’impact stratégique de l’événementiel et l’animation urbaine
La côte méditerranéenne est une frange qui demeure malheureusement très peu investie de ce littoral nord, excepté Mdiq. Pourtant, loin des tumultes d’Agadir ou de Marrakech, Nador et Al Hoceima cultivent une discrétion qui devient leur plus grand luxe. Deux villes, deux histoires, mais un même souffle : celui d’un tourisme fondé sur la nature, le lien humain et l’authenticité régionale. Dans cette dynamique, on peut dire que la marque Mercure s’y fait médiateur d’identité locale et catalyseur d’un tourisme transformé.
Rarement une destination comme Nador aura autant capitalisé sur son rapport à la nature pour repenser son devenir. La lagune de Marchica, en plus qu’elle est un paysage superbe, est le pivot d’un projet territorial qui conjugue préservation écologique, infrastructures durables et revalorisation identitaire. La mutation silencieuse de Nador, longtemps marginalisée dans les grands plans de développement, est aujourd’hui portée par une alliance entre acteurs publics, privés et culturels.
C’est dans cet écosystème que s’inscrit d’emblée le Mercure Rif Nador, pensé non comme une entité hôtelière exogène, mais comme une extension de l’esprit local. Son architecture sobre, sa cuisine locavore, son spa enraciné dans les traditions de bien-être marocaines et surtout, son ouverture sur la vie locale (ateliers pour enfants, événements culturels, valorisation de l’artisanat) en font un lieu de passage devenu lieu de séjour.
En fait, ce que propose Mercure à Nador, c’est une hospitalité qui n’est pas décorative, mais fondée sur le dialogue : dialogue entre voyageurs et habitants, entre nature et urbanité, entre mémoire et modernité. Le luxe n’est pas ostentatoire, il réside dans le temps accordé à la découverte lente, à l’attention portée aux détails -à l’image de la corniche, conçue comme un trait d’union entre ville et lagune.
Si Nador est en éveil, Al Hoceima est en suspension. Suspendue entre ses montagnes rifaines et les eaux cristallines de la baie de Quemado, la ville personnifie une forme de beauté brute, difficile à classer. Loin de l’imaginaire balnéaire classique, Al Hoceima attire un public plus exigeant, plus soucieux de sens que de spectacle. C’est une destination d’initiés, qui résistent à la massification mais aspirent à une expérience totale : visuelle, sensorielle, humaine.
Dans ce cadre, le Mercure Quemado Al Hoceima Resort ne cherche pas à dominer le paysage, mais à s’y fondre. Par sa position stratégique sur la falaise, l’hôtel agit tel un belvédère discret, ouvert sur la mer, mais aussi sur les rythmes intérieurs de la région : les criques cachées de Tala Youssef, la culture des petits ports artisanaux, l’effervescence silencieuse de Bades ou Snada.
En plus de son simple confort, le resort propose une expérience de transition : de la frénésie urbaine vers la sérénité, du tourisme de consommation vers un tourisme de contemplation. Le rooftop devient ici un lieu d’observation autant que de détente, et la piscine, un miroir de la baie, prolonge la sensation d’appartenance à un territoire envoûtant.
C’est pour dire que l’on va vers une nouvelle cartographie du tourisme marocain.
Ce qui unit Nador et Al Hoceima, ce n’est pas seulement leur situation géographique ou leur patrimoine naturel. C’est une vision partagée d’un tourisme d’avenir, à la fois ancré, modeste et ambitieux. Dans un monde saturé d’offres touristiques standardisées, la Méditerranée marocaine trace une voie alternative : un tourisme qui ne consomme pas les lieux mais les révèle.
Avec Mercure comme opérateur hôtelier, cette vision prend corps de manière concrète. Les deux établissements -loin d’imposer un modèle uniforme- peuvent se prévaloir d’intégrer une hôtellerie à échelle humaine, attentive aux spécificités culturelles, linguistiques et écologiques de chaque territoire. En s’installant à Nador et Al Hoceima, Mercure ne parachute pas une marque : elle co-construit un récit local, qui devient aussi celui des voyageurs.
Loin des clichés de luxe tape-à-l’œil ou de folklore figé, ces adresses préfigurent une forme d’élégance contextuelle, où le design épouse les paysages, où les services s’alignent sur les attentes d’un tourisme en quête de sens. Elles sont parmi les laboratoires d’un Maroc méditerranéen en pleine affirmation, prêt à s’affranchir de son invisibilité historique.
Nador et Al Hoceima ne sont pas des produits touristiques finis. Et c’est précisément là leur force. Dans un moment où le touriste redéfinit ses priorités -sobriété, immersion, authenticité-, ces deux destinations deviennent des espaces de projection pour un tourisme à réinventer. Mercure, en s’y implantant, choisit délibérément d’accompagner un mouvement de fond : celui d’un tourisme qui ne se contente plus de montrer le Maroc, mais qui invite à le comprendre.