15 juin 2025

29 membres au Conseil d’Administration de l’ARIH Marrakech-Safi

La nouvelle composition du Conseil d’Administration de l’Association Régionale de l’Industrie Hôtelière Marrakech-Safi (mandat 2025-2027) est vue en long et en large, avec pas moins de 29 membres imbus de bonne volonté pour la bonne cause.

Loin d’une simple reconduction institutionnelle ou un étalage en nombre, cette nouvelle équipe traduit une volonté de repositionnement, d’ouverture territoriale et de structuration sectorielle.

Déjà, la désignation de M. Ahmed Bennani, figure de proue du Groupe Hivernage Hôtels, à la tête de l’ARIH (https://premiumtravelnews.com/2025/05/23/pour-sa-bonne-gouvernance-ahmed-bennani-reconduit-a-la-tete-de-larih-marrakech-safi/), s’inscrit elle-même dans une logique de continuité ambitieuse. Connu pour sa gestion rigoureuse et sa vision résolument orientée vers la montée en gamme, M. Bennani a été élu parce que les professionnels de la région y ont vu un profil entrepreneurial aguerri, capable de porter les enjeux de compétitivité et d’innovation de l’hôtellerie régionale.

Ce qui frappe dans la nouvelle composition du Bureau, ce n’est pas seulement la diversité des établissements représentés (boutique hôtels, hôtels de luxe, maisons d’hôtes, resorts balnéaires, structures rurales), mais surtout la distribution géographique et typologique stratégique des vice-présidents. De La Mamounia à Dar Ghizlane, de l’Imperial Plaza à Sofitel, en passant par les CPT d’Al Haouz, Essaouira ou Kelaâ des Sraghna, l’ARIH réussit une prouesse: intégrer toutes les facettes du territoire touristique régional, qu’elles soient urbaines, côtières ou rurales.

Cette architecture, loin d’être anodine, reflète sans doute une compréhension aiguë des dynamiques touristiques différenciées de la région, chacune avec ses défis spécifiques (sur-tourisme à Marrakech, besoin de beaucoup plus de structuration à Essaouira, émergence lente du tourisme rural dans les zones montagneuses).

L’intégration de figures telles que M. Samuel Roure, représentant de l’association MGH (maisons d’hôtes), ou encore M. Rachid Imerhane, gestionnaire d’un écolodge dans le Haut Atlas, signifie une reconnaissance officielle de formes d’hébergement autrefois discutables. Cette ouverture à l’hôtellerie alternative est révélatrice d’un changement de paradigme : l’hôtellerie dans la région ne peut plus être pensée uniquement sous l’angle de la grande capacité ou du luxe standardisé.

La présence de ces acteurs dans les cercles décisionnels permet d’introduire des sujets tels que l’écoresponsabilité, le tourisme de proximité, la gestion communautaire ou encore la mise en valeur du patrimoine immatériel dans l’agenda stratégique de l’ARIH.

Si la présence féminine reste modeste (2 femmes sur plus de 30 membres), la nomination de Mme Safia Bichara (El Andalous) et Mme Amal Moufid (Jaal Hôtel) comme assesseures marque néanmoins un signal d’ouverture. Ces profils, bien implantés dans l’hôtellerie urbaine de qualité, constituent des relais utiles pour promouvoir la place des femmes dans la gouvernance touristique, un enjeu encore trop peu adressé dans les sphères dirigeantes de la profession au Maroc.

C’est pour dire que l’architecture du Conseil d’Administration -au-delà du Bureau- connote un subtil équilibre entre notables historiques et figures émergentes. Des enseignes bien établies comme Kenzi Groupe Hôtels, Valeria Hotels ou Club Med Palmeraie côtoient des entités plus récentes ou indépendantes telles que Green Cactus ou Toubkal Ecolodge.

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